Recherche/Actifs et passifs immatériels : de la valeur inexploitée en temps de crise
Bonjour,
vous trouverez ci-dessous une information concernant l'organisation d'un événement inédit en France qui aura lieu les 27 et 28 septembre prochains, à Grenoble Ecole de Management, autour du thème des actifs immatériels. Des notions indispensables aux entreprises en temps de crise.
Je suis à votre disposition pour tout complément d'information ou interview du chercheur.
Laurence DussertChargée de communication académique04 76 70 64 44
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Actifs et passifs immatériels : de la valeur inexploitée en temps de crise
Les 27 et 28 septembre prochains se déroulera à Grenoble un événement inédit en France : la tenue du 8e colloque «Intangibles, Intellectual Capital & Extra-Financial Information ». Co-organisée par Grenoble École de Management, l’EIASM (réseau de recherche basé à Bruxelles) et l’Université de Ferrara (Italie), cette manifestation réunira des chercheurs du monde entier autour du thème des actifs immatériels. Une occasion de faire le point sur ces éléments indispensables pour les entreprises en temps de crise.
Bernard Gumb, co-chairman du colloque et professeur à Grenoble Ecole de Management précise la notion d’actifs immatériel : « On entend par actifs immatériels, les éléments contrôlés par les firmes ou les organisations, et qui sont mal (voire pas du tout) pris en compte dans les états financiers classiques. Par exemple : les marques et les brevets qui sont des objets assez bien identifiés juridiquement, mais que la comptabilité ne reconnaît que de façon parcellaire… Mais il y a plus « immatériel » encore lorsqu’on songe au capital humain, au portefeuille clients, à la réputation, aux partenariats... » Des éléments généralement essentiels à la performance durable d’une entreprise ou d’une collectivité et qui expliquent les écarts importants entre les valeurs comptables des firmes et leurs valeurs de marché. Cet écart, traduit par la notion de goodwill, est l’objet de nombreuses recherches aux confins de la comptabilité et de la finance que débâteront les participants du colloque. Mais les questions posées sont aussi d’ordre juridique – avec les enjeux de la protection et la valorisation de la propriété intellectuelle – ou stratégiques, car la différence entre gagnants et perdants se fera plus souvent sur la maîtrise de ces éléments-là que sur celle des actifs matériels de la « vieille économie ».
En savoir plus sur les « passifs » immatériels et leur contrepartie
Bernard Gumb complètera ces approches par la notion de « passif immatériel », un concept pertinent en temps de crise. L’enseignant-chercheur de Grenoble Ecole de Management précise : « Les travaux d’académiciens et de consultants regorgent de concepts et d’idées enthousiastes quant aux potentiels cachés que représentent les actifs immatériels. Il est plus rare que l’on mette cela en lien avec les indispensables contreparties au passif. » Et ajoute « On peut se féliciter – et c’est le cas en France et en Italie d’ailleurs – de voir de grosses firmes dominer leurs marchés respectifs grâce à une gestion efficiente de leurs portefeuilles de marques et/ou de brevets… Et en même temps s’interroger sur les difficultés que rencontrent, dans ces mêmes pays, les entrepreneurs émergents qui tentent de forcer les barrières à l’entrée de ces quasi-monopoles. Ainsi donc, ce qui serait perçu comme un actif immatériel au niveau d’une entité donnée pourrait représenter un passif immatériel au niveau d’un écosystème. Ce double aspect qui en ressort interroge aussi la cohérence des politiques publiques de soutien à l’innovation, ou encore les logiques de développement durable ou de responsabilité sociale.»
D’éminents conférenciers comme Stefano Zambon (fondateur du colloque, Université de Ferrara), Alan Fustec (Goodwill Management, référence française en la matière), Takayuki Sumita (METI Japon, WICI), André Gorius (Innovation Exellence Director chez Solvay) alimenteront les débats.