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société :

ARCELOR

secteur : Acier
mercredi 18 février 2004 à 18h05

ARCELOR : Résultats annuels 2003 en progression - Forte diminution de l'endettement


Pour son deuxième exercice, Arcelor fait état de résultats en progression significative (résultat brut opérationnel : 2,2 milliards d'euros ; résultat net, part du groupe : 257 millions d'euros), malgré un environnement économique européen difficile. Cette performance s'est accompagnée d'une réduction de l'endettement financier net de 1,5 milliard d'euros, ce qui permet au Groupe d'atteindre ses objectifs de structure de bilan et lui ouvre de nouvelles perspectives de développement.

Ce bilan largement positif, qui marque l'achèvement de la phase d'intégration du leader mondial de la sidérurgie, repose sur :

- des synergies de 405 millions d'euros, en avance de plus de 100 millions par rapport aux engagements pris lors de la fusion ;

- une politique de stabilité des marges, en dépit de la cyclicité de la consommation d'acier et de son effet négatif sur les productions et expéditions du Groupe ;

- des investissements ou co-investissements dans des marchés en croissance - Europe de l'Est, Turquie, Chine et Brésil ;

- des résultats de sécurité en amélioration de 40%.
La définition et la mise en oeuvre progressive des orientations stratégiques dans les secteurs Aciers Plats au Carbone et Aciers Inoxydables ont entraîné des charges non récurrentes significatives (543 millions d'euros au niveau du résultat opérationnel, nets de plus et moins values de cession) dont il faut tenir compte pour apprécier la performance financière du Groupe en 2003.

Luxembourg, le 18 février 2004 - Le Conseil d'administration, réuni le 18 février 2004 sous la présidence de Joseph Kinsch, a examiné les éléments financiers consolidés et sociaux relatifs à l'exercice 2003(1).

Le Conseil d'administration proposera à la prochaine Assemblée Générale le versement d'un dividende brut de 0,40 euro par action (contre 0,38 euro pour l'exercice précédent) qui, sous réserve de l'approbation par l'Assemblée Générale, sera mis en paiement le 24 mai 2004.

Au 31 décembre 2003, le résultat net consolidé, part du Groupe, s'élève à 257 millions d'euros.

Le chiffre d'affaires consolidé du Groupe s'élève à 25 923 millions d'euros en 2003 contre 26 594 millions en 2002, soit une baisse de 2,5% (-0,6% à périmètre comparable). L'exercice se caractérise par une hausse des prix de l'acier, dont l'impact n'est que partiellement atténué par la réduction des volumes mise en oeuvre au cours de l'exercice, ainsi que par un effet de change dû à l'appréciation de l'euro.

L'Union Européenne (UE15) représente 76% des ventes, l'Amérique du Nord 8%, l'Amérique du Sud 5% et le reste du monde 11%.

Le résultat brut opérationnel consolidé du Groupe, à 2 228 millions d'euros en 2003 contre 1 978 millions en 2002, comprend -75 millions d'éléments non récurrents (charges de restructuration nettes de la plus-value de cession sur PUM Plastiques essentiellement). L'effet des réductions de coûts, des synergies liées à la fusion et de la remontée des prix de l'acier a largement compensé l'impact du ralentissement de la marche des affaires et de la baisse des volumes - principalement dans les produits plats carbone.

Le résultat opérationnel consolidé du Groupe, à 738 millions d'euros en 2003 contre 780 millions en 2002, prend en compte -543 millions d'euros d'éléments non récurrents, essentiellement non cash, le Groupe traduisant comptablement les orientations stratégiques annoncées au cours du premier semestre 2003 pour le secteur Aciers Plats au Carbone et surtout pour le secteur Aciers Inoxydables, Alliages et Plaques Spéciales.

Après des charges financières nettes de 321 millions d'euros, une contribution positive des sociétés mises en équivalence de 140 millions, une charge d'impôt de 141 millions, et la prise en compte de 159 millions d'intérêts minoritaires, le résultat net consolidé, part du Groupe, est de 257 millions d'euros contre une perte de 121 millions pour l'exercice 2002.

Chiffres clés du Groupe

En millions d’euros 
2002 
2003 
(non audité) (proforma)  
Chiffre d'affaires 26 594 25 923 
Résultat Brut Opérationnel 1 978 2 228 
Résultat Opérationnel 780 738 
Résultat Net, part du Groupe -121 257 
Résultat Net par Action (en euro) -0,25 0,54 


Evolution de l'endettement financier net

Dépassant largement son objectif et ses engagements, le Groupe a réduit son endettement financier net de plus de 1,5 milliard d'euros au cours de l'exercice 2003 (4 464 millions d'euros au 31 décembre 2003 contre 5 993 millions au 31 décembre 2002).

La génération de cash s'est particulièrement accélérée sur la deuxième partie de l'année. Le programme de réduction du besoin en fonds de roulement engagé peu de temps après la fusion a porté ses fruits et l'attention toute particulière portée à la réduction des stocks a été payante. Le Groupe a également poursuivi sa politique de maîtrise des dépenses d'investissements tandis qu'il encaissait le produit de cession de la société PUM Plastiques fin 2003.

La structure financière du Groupe se trouve donc significativement renforcée et le ratio endettement financier net sur fonds propres se rapproche de l'objectif de 0,5 fixé par le Groupe pour l'exercice 2004.


En millions d’euros 
2002 
2003 
(non audité) (proforma)  
Fonds propres* 8 020 8 139 
Endettement financier net 5 993 4 464 
Endettement financier    
net / Fonds propres* 0,75 0,55 


* Y compris intérêts minoritaires et retraités de l'écart de consolidation résiduel


Aciers Plats au Carbone

A 13 994 millions d'euros au 31 décembre 2003 contre 13 222 millions au 31 décembre 2002, le chiffre d'affaires du secteur Aciers Plats au Carbone augmente de 5,8%. A périmètre comparable, il demeure stable, la hausse des prix étant compensée par la baisse sensible des volumes vendus.

Cette réduction volontaire du niveau des expéditions, amorcée dès la fin du premier semestre afin d'ajuster l'offre du Groupe à une demande européenne atone, n'a que partiellement pesé sur le résultat brut opérationnel. A 1 365 millions d'euros au 31 décembre 2003 contre 925 millions au 31 décembre 2002, ce dernier affiche en effet une progression de plus de 45% d'une année sur l'autre, malgré la prise en compte de -64 millions d'éléments non récurrents (contre +41 millions en 2002). La hausse des prix moyens de vente a plus que compensé l'effet du ralentissement de la marche des outils tandis que la faiblesse du dollar par rapport à l'euro a absorbé l'intégralité de la hausse du coût des matières premières.

Le résultat opérationnel s'élève à 774 millions d'euros en 2003 contre 216 pour l'exercice 2002. Il comprend -84 millions d'euros d'éléments non récurrents (contre -144 millions en 2002) liés à la mise en oeuvre des orientations stratégiques rendues publiques en janvier 2003.

A 25,6 millions de tonnes en 2003 contre 27,2 mt en 2002, le total des expéditions du secteur Aciers Plats au Carbone baisse de 6%, impacté par la cession de certains actifs, requise par la Commission européenne, mais reflétant surtout l'application d'une politique commerciale payante, centrée sur la marge avant la part de marché.

Aciers Longs au Carbone

A 4 381 millions d'euros au 31 décembre 2003 contre 4 256 millions pour l'exercice 2002, le chiffre d'affaires du secteur Aciers Longs au Carbone augmente de 2,9% (2,2% à périmètre comparable). Dans un contexte de faiblesse de la demande en Europe, la position de leader du Groupe lui a permis de maintenir ses positions commerciales. Le secteur a également su profiter de la bonne tenue des marchés tiers, même si l'appréciation de l'euro a relativisé l'effet de la hausse des prix pratiquée en Amérique du Sud et à la grande exportation.

A 493 millions d'euros contre 613 millions en 2002, le résultat brut opérationnel diminue de près de 20%. A plus de 11% néanmoins, la marge brute opérationnelle du secteur s'est maintenue à un bon niveau, malgré la hausse prononcée du coût de la ferraille et l'impact de la dépréciation du real brésilien sur la contribution, par ailleurs très satisfaisante, de Belgo Mineira au Brésil. Un mécanisme de supplément ' extra ferraille ' a par ailleurs été mis en place fin 2003 pour certains produits pour compenser la hausse du coût matière.

Les expéditions ont augmenté de 2,4% en 2003, à 12,2 millions de tonnes contre 11,9 mt en 2002.

Le résultat opérationnel, à 311 millions d'euros en 2003 contre 430 millions en 2002, ne comprend que très peu d'éléments non récurrents.

Aciers Inoxydables, Alliages et Plaques Spéciales

A 4 280 millions d'euros au 31 décembre 2003 contre 4 248 millions pour l'exercice 2002, le chiffre d'affaires du secteur Aciers Inoxydables, Alliages et Plaques Spéciales augmente de 0,8% (mais diminue de 1,4% à périmètre comparable). Cette évolution conjugue hausse des prix de vente, conséquence directe de la forte appréciation du prix du nickel, et moindre contribution du chiffre d'affaires des sociétés vendant en dollar américain. L'effet volume est marginal.

A 23 millions d'euros pour l'exercice 2003, contre 200 millions en 2002, le résultat brut opérationnel est en net retrait. Il est impacté de -156 millions d'euros de provisions pour restructurations dans l'ensemble des unités opérationnelles du secteur.

Par ailleurs, la pression sur les prix de base en Europe et surtout aux Etats-Unis, la moindre marge réalisée sur les exportations du fait de la faiblesse du dollar ainsi que le ' trou d'air ' de la demande au cours du troisième trimestre ont généralement pesé sur la rentabilité du secteur.

Le volume des expéditions est resté stable d'un exercice à l'autre, à 2,4 millions de tonnes.

Le résultat opérationnel, à -463 millions d'euros en 2003 contre 45 millions en 2002, comprend -479 millions d'éléments non récurrents et traduit notamment la dépréciation d'actifs comptabilisée sur J&L, filiale du Groupe aux Etats-Unis (chiffre d'affaires 2003 : 378 millions d'euros). La majorité des actifs de J&L font actuellement l'objet d'un projet de cession.

Distribution, Transformation, Trading

A 7 954 millions d'euros en 2003, contre 9 444 millions en 2002, le chiffre d'affaires du secteur Distribution Transformation et Trading (DTT) accuse une baisse de 16%, (-4,2% à périmètre comparable). La marche des affaires hors Europe a été très soutenue, même si la faiblesse du dollar en a financièrement atténué l'effet, tandis que les sociétés européennes de DTT, veillant à gérer leur offre, ont connu une baisse sensible de leurs expéditions, ce qui a pesé sur les marges.

Le résultat brut opérationnel s'élève à 284 millions d'euros en 2003 contre 319 millions en 2002 et comprend +112 millions d'euros d'éléments non récurrents, essentiellement liés à la cession de la société PUM Plastiques au quatrième trimestre.

Le résultat opérationnel, à 124 millions d'euros contre 209 millions l'an dernier, inclut +32 millions d'euros d'éléments non récurrents, dont -71 millions de charges liées à la restructuration de l'activité Tubes, par ailleurs mise en vente.

Chiffre d'affaires, résultat brut opérationnel et résultat opérationnel par secteur

En millions d’euros 
2002 
 
 
 
 
(non audité) (proforma)     
 Chiffre d'affaires Résultat brut op. Résultat op. 
Aciers Plats au Carbone 13 222 925 7,00% 216 1,60% 
Aciers Longs au Carbone 4 256 613 14,40% 430 10,10% 
Aciers Inoxydables,       
Alliages et Plaques       
spéciales 4 248 200 4,70% 45 1,10% 
Distribution,       
Transformation, Trading 9 444 319 3,40% 209 2,20% 
Autres 910 -79 n.a. -120 n.a. 
Eliminations -5 486 n.a. n.a. 
Total 26 594 1 978 7,40% 780 2,90% 


En millions d’euros 
2003 
 
 
 
 
(non audité)      
 Chiffre d'affaires Résultat brut op. Résultat op. 
Aciers Plats au Carbone 13 994 1 365 9,80% 774 5,50% 
Aciers Longs au Carbone 4 381 493 11,30% 311 7,10% 
Aciers Inoxydables,       
Alliages et Plaques       
spéciales 4 280 23 0,50% -463 -10,80% 
Distribution,       
Transformation, Trading 7 954 284 3,60% 124 1,60% 
Autres 836 58 n.a. -13 n.a. 
Eliminations -5 522 n.a. n.a. 
Total 25 923 2 228 8,60% 738 2,80% 


Développement durable

En matière de développement durable, le Groupe a déployé la politique arrêtée en 2002 et engrangé ses premiers résultats en 2003. Dans le domaine de la sécurité, les taux de fréquence (de 9,0 à 5,5 accidents avec arrêt par million d'heures travaillées) et de gravité (de 0,44 à 0,38 journée perdue pour accident par millier d'heures travaillées) sont en nette diminution, l'objectif étant le ' zéro accident '. Le Groupe a adopté et diffusé ses Principes de Responsabilité en 2003.

Arcelor a par ailleurs poursuivi la mise en oeuvre de sa politique environnementale (96 % des salariés travaillaient dans un site certifié ISO 14001, fin 2003) tout en restant attentif à l'évolution du cadre légal et réglementaire. Bien que favorable aux objectifs du Protocole de Kyoto en matière de réduction de gaz à effet de serre, Arcelor a été obligé d'introduire un recours contre la directive européenne en matière d'échange de droits d'émission, cette directive étant considérée discriminatoire envers l'industrie sidérurgique. Arcelor a réduit de 18% ses émissions de CO2 depuis 1990, en Europe.

Perspectives

Remboursement anticipé de l'O.C.E.A.N.E. 3%, 2006 :

Dans le cadre d'une optimisation de la structure de son bilan et de la réduction du coût de sa dette, Arcelor a décidé de procéder au remboursement anticipé de l'O.C.E.A.N.E. 3% échéant au 1.1.2006, les conditions de mise en oeuvre de ce remboursement étant réalisées. Ces O.C.E.A.N.E. représentent 350 millions d'euros de dette à fin décembre 2003.

Les porteurs d'O.C.E.A.N.E. auront la faculté jusqu'au 11 mars 2004 (inclus) d'exercer leur droit à l'attribution d'actions, qui seraient dans ce cas servies par mise à disposition d'actions détenues en auto-contrôle, jouissance au 1er janvier 2004. Cet échange d'O.C.E.A.N.E. contre des actions renforcerait les fonds propres consolidés du Groupe.

Marche des affaires :

En 2004, malgré un écart de croissance économique selon les régions du globe, l'industrie sidérurgique devrait profiter de la reprise économique annoncée par les enquêtes et indicateurs avancés.

Dans ce contexte, la consommation d'acier de la Chine continue sa progression importante. Les tensions provoquées par cette situation inédite, se traduisant dans l'immédiat par des hausses de prix des matières premières et plus particulièrement du fret maritime, créent une pénurie de l'offre. Ce fait, couplé à des perspectives de croissance mieux orientées des secteurs utilisateurs en Europe, a permis des annonces de hausses de prix de la part des sidérurgistes européens. Ces hausses devraient se poursuivre au cours de l'année.

Après une année de consolidation de son intégration, l'année 2004 sera pour Arcelor une année de transformation. Le renforcement de la structure financière du Groupe doit en effet lui permettre d'élargir sa réflexion stratégique à d'autres champs que ceux de la restructuration, dont l'exécution a commencé et se poursuivra sur les prochaines années conformément aux engagements pris lors de la fusion.

Arcelor peut dorénavant envisager la mise en oeuvre de son développement à l'international.

Arcelor est le leader mondial de la sidérurgie avec un chiffre d'affaires de 25,9 milliards d'euros et des expéditions de 40,2 millions de tonnes en 2003. Le groupe emploie 98 000 personnes dans plus de 60 pays et joue un rôle clé dans chacun de ses marchés : automobile, construction, électroménager, emballage et industrie générale. Le développement durable est au coeur de la stratégie d'Arcelor. L'entreprise a l'ambition de devenir une référence en matière de performance économique, de relations sociales et de responsabilité dans le monde de la sidérurgie.

(1) Les résultats 2003 correspondent à 12 mois d'activité réelle Arcelor. Les résultats 2002 sont présentés proforma afin de publier une information financière homogène et comparable.

Investor relations

Martine Hue

+352 4792 2151

00 800 4792 4792

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