Résultats annuels 2013 et point sur la structure financière du Groupe (AcT)

St Paul-Lès-Dax, 25 avril 2014

COMMUNIQUÉ

Résultats annuels 2013 et point sur la structure financière du Groupe

Le Conseil d'Administration de Gascogne, réuni le 19 mars 2014 sous la Présidence de Frédéric Doulcet, a arrêté les comptes de l'exercice 2013. Les procédures d'audit sur les comptes consolidés ont été effectuées. Le rapport de certification est en cours d'émission. 

Conformément à la norme IFRS 5, les contributions des sites cédés ou en cours de cession sont intégrés dans le résultat des activités en cours de cession.

Situation financière  2013 : c ompte de résultats

[1] EBITDA : Résultat opérationnel courant + dotations nettes aux amortissements + dotations nettes aux provisions et dépréciations d'exploitation

Dans une conjoncture économique toujours difficile, le chiffre d'affaires des activités poursuivies s'établit  à 418,3 M€, en retrait de 0,3% par rapport à 2012. Cette variation intègre la perte de chiffre d'affaires estimée à 3 M€ suite à l'incident technique de la papeterie de Mimizan qui a arrêté la production de pâte à papier pendant 1 mois (du 10 décembre 2013 au 10 janvier 2014). En neutralisant cet impact, le chiffre d'affaires annuel aurait enregistré une légère hausse de +0,4%.

Au niveau des activités, les croissances enregistrées dans les Branches Papier et Complexes de  respectivement +2,6% et +3,3% ont permis de compenser le recul conjoncturel de la Branche Sac (-6,3%). La Branche Bois affiche un chiffre quasi stable.

Au niveau des résultats du groupe :

• L'EBITDA^[1] s'est fortement contracté puisqu'il s'établit à 10,0 M€ en 2013 (contre 18,5 M€ en 2012). Outre l'impact de l'ordre de 3,3 M€ associé à l'incident technique de la papeterie de Mimizan et les coûts de démarrage de la nouvelle ligne de Dax pour 1 M€, le Groupe a été pénalisé en 2013 par l'impact de la hausse du prix du bois de l'ordre de 2,3M€ conjugué à une baisse de l'utilisation des « bois tempêtes ». L'ensemble des surcoûts opérationnels n'a pu être  répercuté immédiatement dans les prix de vente.

• Le résultat opérationnel courant ressort en perte de -4,0 M€, en baisse  limitée de 2,8 M€, la diminution de 6,7 M€ des dotations aux amortissements ayant permis de compenser la forte baisse de l'EBITDA.

• Le résultat opérationnel de -42,7 M€ intègre une charge comptable exceptionnelle de 35 M€, sans impact sur la trésorerie.  Conformément aux normes IFRS et tenant compte de la dégradation de l'environnement macro-économique et des performances économiques  de ses activités Papier et Bois, le Groupe a ajusté la valeur de ses actifs dans le cadre des tests d'impairment (comparaison entre la valeur inscrite à l'actif et la valeur d'utilité réalisée à partir d'une actualisation des flux futurs de trésorerie).

• Le résultat financier s'élève à -7,5 M€, en amélioration de 1,9 M€ par rapport à 2012 (-9,4M€) du fait de frais financiers moins élevés de 0,6 M€, d'une amélioration de 0,7 M€ du résultat de change et d'une baisse des autres charges financières de 0,6 M€ (liée aux intérêts de l'amende de Bruxelles).

• Après dépréciation à hauteur de 3,8 M€ des déficits antérieurement activés, l'impôt sur les sociétés ressort à -3,7 M€.

• Le résultat net des activités poursuivies reste lourdement déficitaire -53,9 M€ contre -78,7 M€ en 2012.

Situation financière  2013 : principaux indicateurs financiers

La variation nette de la trésorerie sur l'exercice 2013 affiche un excédent de 0,2 M€, soit une variation positive de 10,7 M€ par rapport à 2012 sous l'effet conjugué :

• D'une forte amélioration de la variation du BFR à hauteur de 8,4 M€ principalement sous l'effet d'une diminution significative des stocks.

• D'un contrôle des investissements qui se sont élevés à 14,7 M€ dédiés essentiellement à la finalisation de projets ouverts en 2012 (réorganisation industrielle du site de Dax (branche Complexes) pour 3,3 M€ et à l'implantation d'une nouvelle chaudière biomasse du site de Castets (branche Bois) pour 1,9 M€). Le solde est constitué des investissements courants de maintien de l'outil industriel.

• D'une baisse des remboursements financiers de 8,8 M€, en dehors de la dette syndiquée et du crédit de New Money dont les échéances sont gelées.

Au final, le Groupe présente au 31 décembre 2013, un endettement net légèrement inférieur à 105 M€ en hausse de 5,4 M€. Cette hausse est la conséquence directe de la condamnation définitive infligée par la Commission Européenne à l'encontre des sociétés Gascogne SA et Gascogne Sack  Deutschland (cf communiqué du 26 novembre 2013). L'amende de 13,2 M€, majorée des intérêts courus pour 3,6 M€, était couverte par une caution bancaire qui a été appelée, conduisant à une hausse de 10,5 M€ de l'endettement net du Groupe. Toutes ces sommes ayant été précédemment provisionnées.

Situation financière  2013 : informations sur la structure financière

Face à la progression de son endettement et au non-respect de covenants financiers et de ses engagements du contrat syndiqué, le Groupe Gascogne avait entamé dès 2012 un processus de renégociation de l'ensemble de ses crédits. Cette négociation s'est poursuivie en 2013 sous l'égide du CIRI et les créanciers financiers du Groupe ont consenti pendant cette période des reports d'échéances sur l'ensemble de la dette échue. 

Dans le prolongement de l'accord de principe annoncé le 14 janvier 2014, un protocole de conciliation a été signé le 9 avril 2014 par Gascogne et certaines de ses filiales avec les créanciers bancaires, fiscaux et sociaux du groupe, EEM (actionnaire de référence de Gascogne) et un consortium d'investisseurs structuré autour des sociétés landaises Biolandes Technologies et Les Dérivés Résiniques et Terpéniques (DRT), accompagnées par Bpifrance Participations et le groupe Crédit Agricole, regroupés au sein d'une société commune dénommée Attis 2.

Les principales dispositions du protocole s'articulent autour d'un projet industriel crédible associé à un renforcement des fonds propres de Gascogne et d'une restructuration de sa dette. Elles ont été résumées dans le communiqué de Gascogne en date du 11 avril 2014.

Situation financière  2013 : analyse par activité

• Activité Bois : des résultats en baisse dans un contexte économique toujours difficile

Dans un environnement économique dégradé, l'activité Bois est parvenue à maintenir son chiffre d'affaires à un niveau très proche de celui de l'exercice précédent soit 80,9 M€ en 2013 contre 81,2 M€ en 2012 (-0,3%).

La progression des ventes de sciages, connexes et bois usinés à destination des marchés industriels (+4,2 M€) associée au développement du marché du bois Energie (+2,4 M€) et de l'activité Murs Ossature Bois (+0,7 M€) permet de compenser le recul enregistré sur les segments de la décoration intérieure (-7,5 M€) résultant principalement de déréférencements annoncés pour un montant d'environ -5 M€.

Le résultat opérationnel courant s'établit à -2,3 M€ contre -4,1 M€ au 31 décembre 2012. La Branche bénéficie notamment de la diminution sensible des dotations aux amortissements qui a largement compensé l'impact des surcoûts matières et des prix de vente en baisse.

Dans le prolongement de 2012, les investissements ont été limités. Les déstockages de bois sous aspersion se sont poursuivis à hauteur de 11,2 M€ auxquels se sont ajoutés 4,4 M€ d'écoulement supplémentaires de stocks de produits finis. Compte tenu de ces éléments, la Branche Bois a généré en 2013 un cash-flow d'exploitation de +10,0 M€ et un cash-flow après investissement de -2,7 M€.

• Activité Papier : Une performance solide, fortement impactée en fin d'année par un incident technique majeur

L'incident sur la chaudière intervenu au mois de décembre masque la bonne performance de Gascogne Paper sur les 11 premiers mois de l'année 2013. Cet incident a eu comme conséquence d'atténuer la croissance et de fortement réduire le résultat opérationnel courant de l'année.

Le chiffre d'affaires de l'activité à 103,6 M€ enregistre une progression de 2,6% sur celui de l'année précédente, portée par une  hausse moyenne de prix de vente de 2% sur l'année. En termes de volumes, la demande est restée soutenue sur une grande partie de nos marchés (notamment PMC).

Le Résultat Opérationnel Courant s'établit -1,3 M€ contre -0,7 M€ en 2012, intégrant donc l'impact à hauteur de -3,3 M€ de l'accident de la chaudière. Sans cet impact, la Branche serait redevenue bénéficiaire grâce, notamment à la baisse de 2,7 M€ des amortissements.

Le Cash-Flow d'Exploitation est en baisse de 1,5 M€ (5,7 M€ contre 7,2 M€ en 2012) pénalisé par le recul de l'EBE de 2,9 M€ qui a été toutefois compensé par une bonne maîtrise du BFR et plus particulièrement des stocks en baisse de 0,9 M€.

Les investissements, qui se sont élevés à 5,1 M€ contre 7,5 M€ en 2012, concernent essentiellement des dépenses de renouvellement.

• Activité Sacs : dégradation de la rentabilité dans un marché en recul

Le CA global de l'activité Sacs sur 2013 à 113,7 M€ est en baisse de 7,6 M€ par rapport à celui de 2012. Ce recul de 6,3% concerne essentiellement les deux sites français pour lesquels la demande a connu un net ralentissement tant sur les marchés de la construction que sur ceux de la poudre de lait impactés par la crise économique.

Pour chacun des sites, les évolutions du résultat opérationnel courant sont les suivantes :

• Au niveau de la France, l'impact de la baisse a été en partie atténué par un recentrage des ventes sur des marchés de spécialités ainsi que par une diminution des frais de structure (notamment des frais de personnel). Le Résultat Opérationnel Courant de Gascogne Sack France s'établit ainsi en 2013 à 0,8 M€ contre 3,1 M€ en 2012.

• La rentabilité du site allemand (GSD) s'est nettement redressée malgré une légère baisse de l'activité de -0,4 M€. Le Résultat Opérationnel Courant est  ainsi passé de -0,3 M€ en 2012 à +0,3 M€ en 2013 grâce aux effets en année pleine de la forte réduction d'effectif opérée courant 2012.

• Le site grec d'Aigis a connu une forte baisse de son CA (de 8,9 M€ en 2012 à 7,7 M€ en 2013). en raison d'un marché de la construction (84% du CA) particulièrement sinistré localement. Toutefois, Aigis a su se redéployer en partie à l'export (Bulgarie, Albanie, Israël) pour en atténuer l'impact. La rentabilité a ainsi été préservée (+0,2 M€) grâce en partie à un contrôle accru  des frais de personnel.

• Le fort développement sur le marché libyen doublé d'une présence renforcée sur les marchés locaux ont permis à la filiale tunisienne (GST) de faire progresser significativement (+24%) son chiffre d'affaires, celui-ci passant ainsi de 8,2 M€ à 10,2 M€. Le Résultat Opérationnel Courant progresse logiquement, passant de 0,8 M€ à 1,2 M€.

Fort de ces variations, l'activité dégage sur l'exercice 2013 un Résultat Opérationnel Courant de 2,5 M€ contre 3,6 M€ en 2012, faisant preuve de résistance

Le Cash-Flow d'Exploitation, à 7,2 M€ est en baisse de 0,3 M€ par rapport à 2012. Cette variation est toutefois moindre que la baisse de l'EBE (1,3 M€) compte tenu d'un contrôle accru sur le BFR et plus particulièrement les stocks en baisse de 0,4 M€.

Les investissements, qui se sont élevés à 1,6 M€ contre 2,3 M€ en 2012, concernent essentiellement des dépenses de renouvellement.

• Activité Complexes : Baisse de la rentabilité opérationnelle courante malgré la hausse du chiffre d'affaires

Le chiffre d'affaires de l'activité Complexes (sociétés conservées) s'établit à 120,2 M€ contre 115,0 M€ en 2012 soit une hausse de +4,5%. Les secteurs du composite, de l'isolation du bâtiment et du médical ont été les principaux moteurs de cette hausse avec des progressions au-delà de 10%. Les autres secteurs sont restés stables à l'exception de celui de l'enveloppe sécurisée qui est ressorti nettement à la baisse.

Le Résultat Opérationnel Courant s'établit en baisse à 3,0 M€ contre 5,1 M€ en 2012. Le groupe enregistre une  baisse ponctuelle de la productivité de l'ordre de 0,9 M€, dont 0,6 M€ attribuable aux coûts de lancement de la nouvelle ligne d'enduction et 0,3 M€ à l'incendie du site allemand. Cette érosion est venue s'ajouter au léger recul de la marge brute liée au mix produit.

Le Cash-Flow d'Exploitation, à 4,7 M€ s'améliore de 1,2 M€ par rapport à 2012. Cette variation résulte de la cession des activités non poursuivies qui compense la baisse de l'EBE (2,0 M€).

Les investissements, qui se sont élevés à 2,8 M€ contre 10,3 M€ en 2012, concernent essentiellement les paiements finaux sur la nouvelle ligne de production du site de Dax.

L'Assemblée Générale se réunira à Mont de Marsan le 13 juin 2014 pour approuver les comptes de l'exercice 2013 et se prononcer sur les augmentations et réductions de capital prévues dans le protocole de conciliation signé le 9 avril 2014 par Gascogne et certaines de ses filiales avec les créanciers bancaires, fiscaux et sociaux du groupe, EEM (actionnaire de référence de Gascogne) et un consortium d'investisseurs structuré autour des sociétés landaises Biolandes Technologies et Les Dérivés Résiniques et Terpéniques (DRT), accompagnées par Bpifrance Participations et le groupe Crédit Agricole, regroupés au sein d'une société commune dénommée Attis 2.

Responsable de l'information financière

Patrick Bordessoule, Directeur Général Opérationnel  - Tél. : 05 58 56 54 01 - Fax : 05 58 74 55 48           

Relations Investisseurs

Guillaume Le Floch, Actus -  Tél : 01 72 74 82 25

Relations Presse

Jean-Michel Marmillon, Actus -  Tel : 01 53 67 07 80

A propos du groupe Gascogne :

Principal acteur de la filière bois en France, le groupe Gascogne est présent à tous les stades de la valorisation de la ressource forestière et est le seul acteur français totalement intégré sur l'ensemble de la chaîne bois-papier-transformation. Le groupe Gascogne, qui s'appuie sur 4 activités complémentaires, est le 1er opérateur multi spécialiste du bois en France, 1er producteur mondial de papier kraft naturel frictionné, un des leaders européens de sacs industriels et grand public et un des premiers producteur mondiaux de complexes d'emballage et de protection.

ISIN: FR0000124414 / Reuters: GASP.PA / Bloomberg: BI FP / FTSE: 460

www.groupe-gascogne.com