Ipsen présente de nouvelles données sur l’efficacité à long terme d’elafibranor et la qualité de vie liée aux démangeaisons chez les patients atteints de cholangite biliaire primitive
- De nouvelles données de l’essai ELATIVE® de Phase III révèlent que 70 % des patients traités par elafibranor ont atteint le critère d’évaluation composite du ralentissement de la progression de la maladie, mesuré par la réponse biochimique après 78 semaines.
- Les données issues de la section relative au prurit (démangeaisons) du questionnaire « PBC-40 » et de l’échelle « 5-D Itch » montrent le potentiel d’elafibranor en termes d’amélioration de la qualité de vie liée aux démangeaisons chez les patients présentant un prurit modéré à sévère.
- Un besoin significatif non satisfait demeure pour de nouvelles options de traitement dans la cholangite biliaire primitive pour contrôler la progression de la maladie et les symptômes invalidants affectant la qualité de vie.
PARIS, FRANCE, le 5 juin 2024 Ipsen (Euronext : IPN ; ADR : IPSEY) a présenté aujourd’hui pour la première fois, au congrès de la European Association for the Study of the Liver (EASL), de nouvelles données démontrant l’efficacité durable d’elafibranor dans le contrôle de la progression de la maladie après 78 semaines de traitement. Au cours de la période variable d’étude en double aveugle de l’essai de Phase III ELATIVE® dans la cholangite biliaire primitive (CBP), le potentiel d’elafibranor pour améliorer la qualité de vie liée au prurit, telle que mesurée dans la section relative aux démangeaisons du questionnaire « PBC-40 » et par l’échelle « 5-D Itch » , a également été démontré. Elafibranor est un nouvel agoniste des récepteurs activés par les proliférateurs de peroxysomes (PPAR), potentiellement premier de sa classe thérapeutique. Le médicament est en cours de revue par les autorités réglementaires des États-Unis (Food and Drug Administration), de l’Union Européenne (European Medicine Agency) et du Royaume-Uni (Medicines and Healthcare Products Regulatory Authority).
« Une proportion significative de personnes atteintes de CBP voient leur état de santé se détériorer et souffrent de symptômes invalidants malgré leur traitement. Ces données à long terme de l’étude de Phase III ELATIVE démontrent qu’elafibranor peut constituer une option de traitement efficace pour ces patients, » a déclaré Sandra Silvestri, M.D., Vice-Présidente exécutive, Chief Medical Officer chez Ipsen. « Le manque d’efficacité dans la prise en charge peut conduire à des formes avancées de la maladie, pour lesquelles la transplantation hépatique pourrait être la seule option possible. Les greffes ne sont pas des interventions anodines, c’est pourquoi nous devons et pouvons faire mieux pour préserver la fonction du foie natif des personnes atteintes de CBP. »
Les données présentées lors du congrès EASL pour les patients ayant eu leur visite en double aveugle de la semaine-78 (30 patients ayant reçu elafibranor contre 13 patients sous placebo) ont démontré que l’efficacité d’elafibranor était maintenue après 78 semaines de traitement, avec 70 % des patients sous elafibranor ayant atteint le critère composite de réponse biochimique contre 0 % sous placebo. La réponse biochimique au traitement a été définie par un taux d’alcaline phosphatase (ALP) < 1,67 x la limite supérieure de la valeur normale (Upper Limit of Normal - ULN), une diminution du taux d’ALP ≥ 15 % et un taux de bilirubine totale (TB) ≤ ULN. L'ALP et la bilirubine dont des indicateurs importants de la progression de la PBC. La réduction des niveaux de ces deux indicateurs peut indiquer une réduction des lésions au niveau du foie et une amélioration de la fonction hépatique. La normalisation de l’ALP chez les patients sous elafibranor a été maintenue jusqu’à la semaine 78, ainsi que d’autres biomarqueurs importants des lésions du foie, notamment le taux de bilirubine totale et la gamma-glutamyl transférase1.
De nouvelles données sur les résultats rapportés par les patients de l’essai ELATIVE à la semaine 52 ont également été présentées. Ces données démontrent l’effet bénéfique potentiel d’elafibranor sur la qualité de vie liée au prurit, y compris sur le sommeil et le fonctionnement du corps. Par rapport au placebo, le traitement par elafibranor a entraîné une réduction plus importante du score « 5-D Itch », qui couvre cinq aspects : degré, durée, dimension, handicap et distribution. Une réduction cliniquement significative des démangeaisons telles que définies dans la section du questionnaire « PBC-40 » a également été observée chez les patients sous elafibranor par rapport au placebo. Une plus grande proportion de patients traités par elafibranor ont en effet rapporté une amélioration de la qualité de vie liée aux démangeaisons. Cette section du questionnaire consiste notamment à mesurer le degré de gravité des démangeaisons, du trouble du sommeil et de l’impact émotionnel des démangeaisons, par rapport au placebo. Concernant la durée des démangeaisons mesurée par l’échelle « 5-D Itch », une diminution des démangeaisons a été rapportée par 58 % des patients recevant elafibranor à la semaine 52, contre 27 % sous placebo. De plus, 80 % des patients recevant elafibranor ont constaté une amélioration du sommeil : l’absence de trouble du sommeil ou seulement un retard occasionnel à l’endormissement, contre 30 % sous placebo. Les améliorations ainsi observées dans l’échelle de score « 5-D Itch » et le questionnaire « PBC-40 Itch » soulignent la capacité potentielle d’elafibranor à diminuer à la fois la gravité des symptômes de la CBP et leur impact sur la qualité de vie2.
« Lorsqu’un patient est atteint de CBP, il est essentiel de contrôler la progression de sa maladie, afin de prévenir ou de retarder les lésions ou l’insuffisance hépatique. Il est également important de soulager les symptômes invalidants, car ils peuvent avoir des répercussions particulièrement néfastes sur la qualité de vie, » a déclaré le Dr Christopher Bowlus, professeur de gastroentérologie et d’hépatologie de l’Université de Californie à Davis, aux États-Unis. « Ces nouvelles données issues de l’essai ELATIVE prouvent qu’elafibranor a le potentiel d’atteindre les deux objectifs thérapeutiques prioritaires, en démontrant des améliorations à plus long terme des marqueurs pronostiques de progression de la maladie, ainsi que des améliorations potentielles en termes de sévérité des symptômes de prurit et d’impact sur la qualité de vie. »
La CBP est une maladie cholestatique auto-immune rare et progressive, dans laquelle l’organisme attaque et détruit progressivement les petits canaux biliaires du foie3. Si elle n’est pas traitée, la bile et les toxines peuvent s’accumuler, entraînant la formation de tissus cicatriciels au niveau du foie et éventuellement une insuffisance hépatique3-5. Les symptômes de la CBP peuvent avoir des répercussions considérables sur la qualité de vie d'une personne, notamment la fatigue et les démangeaisons6,7. Cependant, même si certaines personnes atteintes de CBP peuvent ne présenter aucun symptôme, elles restent exposées au risque de progression de la maladie et de lésions hépatiques, c’est pourquoi une prise en charge active de la maladie est cruciale.8
Ipsen a également présenté, lors du congrès EASL, de nouvelles données issues de son portefeuille croissant de maladies hépatiques cholestatiques rares, concernant notamment son traitement pour la cholestase intrahépatique familiale progressive et le syndrome d’Alagille.
FIN
À propos d’ELATIVE
ELATIVE est un essai clinique de Phase III multicentrique, randomisé, en double aveugle, contre placebo, ouvert et d’extension à long terme (NCT04526665). ELATIVE évalue l’efficacité et la sécurité d’Elafibranor 80 mg administré une fois par jour par rapport à un placebo chez les patients atteints de cholangite biliaire primaire (PBC) présentant une réponse inadéquate ou une intolérance à l’acide ursodésoxycholique (UDCA), le traitement de première ligne existant pour la PBC. Dans le cadre de l'essai, 161 patients ont été randomisés 2:1 pour recevoir Elafibranor 80 mg une fois par jour ou un placebo. Les patients présentant une réponse inadéquate à l'UDCA continuaient de recevoir de l'UDCA en association avec Elafibranor ou un placebo, tandis que les patients ne pouvant tolérer l'UDCA ne recevaient qu'Elafibranor ou un placebo. Les patients ont poursuivi le traitement qui leur avait été attribué après la semaine 52 jusqu’à ce que tous les participants aient terminé leur traitement ou pendant 104 semaines maximum. Des données ont également été recueillies au cours de cette période et des analyses supplémentaires ont été effectuées, avec un focus sur la semaine 78.
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- Bowlus et al. J. Hepatol. 2024 ; 80(S1)S80
- Kremer et al. J. Hepatol. 2024; 80(S1)S91
- EASL. J Hepatol. 2017; 67(1):145-172.
- Younossi ZM, et al. Am J Gastroenterol. 2019; 114(1):48–63.
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