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société :

COFACE

secteur : Banque d'affaires
mercredi 7 janvier 2004 à 10h46

Coface : Note pays @ rating


Union européenne : le niveau de risque continue de s'améliorer

-> Royaume-Uni : levée de la surveillance négative

Pays futurs membres de l'Union européenne : l'amélioration se poursuit

-> Slovaquie : reclassement en A3

Pays émergents : en Asie, le dynamisme de la croissance conforte la solvabilité des entreprises ; l'amélioration est plus progressive en Amérique latine et au Proche et Moyen-Orient, où seules les notes du Brésil et de la Turquie ont été reclassées

-> - Singapour : reclassement en A1

- Taiwan : reclassement en A1

- Japon (A2) : mise sous surveillance positive

- Hong Kong (A2) : mise sous surveillance positive

- Indonésie (C) : mise sous surveillance positive

-> - Brésil : reclassement en B

- République dominicaine : déclassement en C

-> Turquie : reclassement en B

-> Kazakhstan : reclassement en B

La note pays@rating estime la capacité moyenne des entreprises d'un pays à honorer leurs paiements à bonne date. Elle est issue du croisement de critères relatifs à l'environnement économique, financier et politique des entreprises avec des éléments liés à leurs comportements de paiement à cour terme (voir annexe ' Méthodologie de la notation pays @rating ').

Pays 
Janvier 2003 
Mars 2003 
Juin 2003 
Sept. 2003 
Janvier 2004 
Levées de la surveillance      
Royaume-Uni A1 - A1 - A1 - A1 - A1 
Mises sous surveillance      
Japon A2 A2 A2 A2 A2 + 
Hong Kong A2 A2 A2 A2 A2 + 
Indonésie C + 
Reclassements      
Singapour A2 A2 A2 A2  A1 
Taiwan A2 A2 A2 A2 A1 
Slovaquie A4 A4 A4 A4 + A3 
Turquie C + 
Kazakhstan C + C + 
Brésil C + C + 
Déclassements      
République Dominicaine A4 - A4 - 


+ : note sous surveillance avec implication positive / - : note sous surveillance avec implication négative

ROYAUME-UNI : levée de la surveillance avec implication négative sur la note A1

Au Royaume Uni, la croissance a résisté, portée par le dynamisme de la consommation tant privée que publique. A l'inverse, les exportations, en dépit de la meilleure orientation de la demande aux Etats-Unis, ont poursuivi leur recul, pesant sur l'activité industrielle. L'activité devrait s'accélérer en 2004, les exportations industrielles profitant des effets décalés de la baisse de la livre par rapport à l'euro. A contrario, la consommation des ménages, et plus encore l'investissement résidentiel, se stabiliseront sous l'effet de la remontée des taux d'intérêt, alors que les ménages sont fortement endettés à taux variable.

En dépit d'une légère amélioration de la solvabilité de entreprises, des fragilités perdurent dans l'industrie en général et plus particulièrement dans le textile, la confection, la métallurgie, le meuble, l'imprimerie ou la mécanique.

JAPON : note A2 placée sous surveillance avec implication positive

Le dynamisme de la demande extérieure, conjugué au net redressement de la rentabilité des entreprises induit par les restructurations, est à l'origine d'un redémarrage de la production industrielle et d'un essor de l'investissement dans les secteurs exportateurs tels que l'électronique, l'automobile ou même la sidérurgie. Mais la consommation des ménages est restée atone, en dépit d'une meilleure orientation du marché de l'emploi, du coup d'arrêt à la baisse des salaires et d'une baisse du taux d'épargne. En 2004, la croissance sera modérée. Les exportations profiteront d'un contexte économique international plus favorable, notamment aux Etats-Unis. La baisse de l'indice Coface d'incidents de paiement et du nombre des faillites est notable, reflétant l'apurement des comptes du système financier. La consommation des ménages restera toutefois peu dynamique dans un contexte budgétaire plutôt restrictif qui devrait voir une augmentation de l'impôt sur le revenu et de la TVA.

HONG KONG : note A2 placée sous surveillance avec implication positive

Hong Kong a surmonté la crise du SRAS et retrouve une croissance plus soutenue. Les entreprises ont globalement bien résisté au ralentissement de l'activité, comme en témoigne l'indice Coface d'incidents de paiements. Cela étant, certaines sociétés, qui opèrent uniquement sur le marché local, sont pénalisées par des coûts de production importants résultant de salaires et de prix immobiliers élevés. Le Territoire essaye également de mieux tirer parti de la montée en puissance de la Chine, avec laquelle un accord bilatéral de libre-échange est entré en vigueur en 2004. Les finances publiques, longtemps excédentaires, enregistrent un déficit structurel, mais la deuxième place financière d'Asie conserve de nombreux atouts.

INDONESIE : note C placée sous surveillance avec implication positive

En Indonésie, l'amélioration de l'environnement économique motive la mise en place d'une surveillance positive sur la note du pays. La demande interne, soutenue par la consommation des ménages, compense le tassement du tourisme, à la suite des attentats de Bali et de Djakarta. La stabilité macroéconomique du pays s'est accrue, après la reprise en 2002 de l'assistance du FMI et les nouveaux accords de rééchelonnement de la dette extérieure. La situation des finances publiques s'améliore mais demeure délicate, en raison de la décentralisation fiscale et de la fluctuation des revenus pétroliers. Avec un besoin de financement extérieur substantiel, le pays, qui n'attire pas significativement les investisseurs étrangers en dehors des privatisations, doit recourir aux prêteurs officiels. Les autorités n'estiment cependant pas nécessaire un nouveau programme FMI à partir de 2004, et le montant confortable des réserves de change permet de faire plus facilement face à une éventuelle crise de marché. Sur le plan politique, la Présidente Megawati semble assurée de sa réélection en 2004, en l'absence d'alternative crédible et malgré la poussée probable des partis islamiques modérés aux législatives.

SINGAPOUR : reclassement de A2 en A1

Après le ralentissement économique lié à l'éclatement de la bulle technologique puis, en 2003, à l'impact négatif de la crise du SRAS, Singapour bénéficie d'une croissance soutenue. La reprise de l'activité est fondée sur la progression de la demande internationale de produits pharmaceutiques et pétrochimiques, ainsi que sur un redémarrage de l'électronique. Dans ce contexte, l'expérience de paiement des entreprises demeure satisfaisante. Par ailleurs, le pays adapte son positionnement, en multipliant notamment les accords commerciaux avec les principaux pays industrialisés et en diversifiant son économie vers les biotechnologies et les services à forte valeur ajoutée. La diminution des prélèvements fiscaux contribue aussi à améliorer la compétitivité des entreprises.

TAIWAN : reclassement de A2 en A1

Taiwan profite d'une croissance tirée par les exportations de produits électroniques et une reprise de la consommation intérieure. L'économie dispose, en outre, d'entreprises dynamiques, sachant s'adapter rapidement. Leur avance technologique et la délocalisation de leur production en Chine permettent à ces entreprises de développer leurs ventes, d'afficher des résultats positifs et de consolider leur solvabilité. Les deux principales fragilités de l'île proviennent de finances publiques détériorées ainsi que d'un secteur bancaire encore trop atomisé. L'économie repose toutefois sur des bases saines et Taiwan demeure à l'abri d'éventuelles turbulences financières. Au plan politique, l'avenir proche de ce pays est marqué par l'élection présidentielle de mars 2004, mais ses relations avec la Chine continentale demeurent une source de tensions. Les liens économiques croissants entre l'île et le continent, ainsi que le pragmatisme de la nouvelle équipe au pouvoir en Chine, réduisent cependant le risque de conflit.

SLOVAQUIE

Reclassement de A4 (avec implication positive) en A3.

L'indice d'incidents de paiement des entreprises se situe à un niveau inférieur à la moyenne mondiale et la croissance se poursuit à un rythme relativement élevé grâce, notamment, à un flux nourri d'investissements directs étrangers et à une hausse soutenue des exportations. L'activité devrait se renforcer en 2004 du fait de la progression continue des ventes à l'étranger et de la reprise de la demande intérieure. Des secteurs comme l'automobile, l'énergie et la téléphonie mobile affichent de bonnes performances. Cependant, la situation reste difficile dans le textile, la santé et l'agro-alimentaire.

Le maintien de la croissance à un niveau satisfaisant et la réduction des dépenses sociales planifiée par le gouvernement devraient permettre au pays de se conformer plus rapidement que ses voisins aux critères budgétaires de Maastricht. Par ailleurs, le dynamisme des exportations est à l'origine d'une contraction du déficit courant et d'une amélioration des ratios d'endettement extérieur.

TURQUIE : reclassement de C (avec implication positive) en B en raison de la forte croissance, de l'orientation favorable des indicateurs de marché et du bon comportement de paiement des entreprises.

La vague d'attentats terroristes survenus à Istanbul en novembre 2003 ne semble pas avoir déstabilisé le climat de confiance qui s'était rétabli grâce au soutien renouvelé du FMI et des autorités américaines. Les indicateurs financiers, pourtant très sensibles au risque politique, sont en effet bien orientés. La livre est stable. Les primes de risque sont orientées à la baisse. Les taux d'intérêt se sont nettement réduits, ce qui est favorable au refinancement de la dette publique. La couverture du besoin de financement en devise du pays semble assurée à court terme. Par ailleurs, la croissance est élevée, portée par le dynamisme de la consommation et de l'investissement, et la désinflation se poursuit.

La vague de confiance observée pourrait être affectée par une recrudescence des attentats. Elle est également tributaire des relations avec le FMI. Toutefois le bilan du gouvernement AKP en matière de réformes structurelles a été en grande partie conforme aux exigences du Fonds, malgré quelques lacunes. Sur le plan politique, les relations turco américaines se sont réchauffées. Toutefois, la question kurde resurgit et des troubles internes et régionaux sont possibles. L'évolution de la candidature turque à l'Union européenne est également susceptible d'influencer la confiance des marchés et la croissance future.

KAZAKHSTAN : reclassement de C (avec implication positive) en B en raison de l'amélioration continue de la situation économique et financière.

La situation économique et financière du Kazakhstan demeure satisfaisante. La croissance profite de la hausse continue de l'investissement dans le secteur pétrolier. Les entrées d'investissements directs sont appelées à se poursuivre, dans l'extraction et le transport de brut, ce qui permet d'espérer le maintien d'une croissance élevée. L'activité pourrait certes être fragilisée par le déséquilibre constaté dans les structures productives, le secteur agricole et manufacturier accumulant un retard de développement préoccupant par rapport au secteur énergétique. En outre, le pays est dépendant de la Russie tant pour ses intrants que pour l'acheminement de son pétrole sur les marchés solvables.

Sur le plan financier, la politique budgétaire est rigoureuse et la mise en place d'un fonds de réserve pétrolier constitue une avancée. Si la dette extérieure paraît élevée, il faut noter qu'elle inclut les prêts interentreprises de maison mère à filiale (59 % du total de la dette extérieure).

La situation politique est stable, le Président Nazerbaev renforçant sa mainmise sur le système politique en muselant l'opposition. Les relations avec les compagnies étrangères sont en outre erratiques. Ces éléments de fragilité ne sont toutefois pas susceptibles d'entraîner la défiance des investisseurs étrangers.

BRESIL : Reclassé de C (avec implication positive) en B

L'environnement politique et financier s'est incontestablement amélioré grâce au pragmatisme de la nouvelle équipe au pouvoir. Néanmoins, la croissance économique est restée atone en raison de politiques budgétaire et monétaire restrictives. La faiblesse de la demande pénalise les entreprises, surtout celles tournées vers le marché intérieur comme le secteur automobile ou la distribution. La progression du secteur industriel et de l'investissement enregistrée en fin d'année 2003 devrait cependant se confirmer en 2004. La baisse progressive des taux d'intérêt et le redressement de la monnaie allègent les contraintes financières, entraînant une légère amélioration du comportement de paiement et une diminution des faillites des entreprises. Le secteur agroalimentaire et la sidérurgie profitent particulièrement du nouveau gain de compétitivité lié au niveau du real. Un cercle de croissance vertueux pourrait ainsi s'amorcer. La poursuite de l'assouplissement de la politique monétaire devrait permettre une croissance plus équilibrée et progressivement plus vigoureuse.

REPUBLIQUE DOMINICAINE : déclassement de B en C.

La faillite de la troisième banque du pays, Baninter, en mai 2003, a eu un impact négatif tant sur les plans économique et financier que politique et social.

Le pays connaît sa première récession depuis treize ans. Le coût du sauvetage de Baninter par l'Etat provoque un gonflement de l'endettement public, qui expose le pays à des chocs extérieurs, car la majeure partie de cette dette est libellée en dollars. L'importance de l'endettement à court terme, par rapport notamment à la faiblesse des réserves de changes, et la crise de confiance résultant de l'affaire Baninter rendent le pays très vulnérable à un brusque retrait de capitaux. Cette situation ne sera soutenable que sous réserve de la mise en oeuvre rapide du programme de réformes du FMI, à la suite de l'accord de stand-by passé en août 2003. Cependant, le climat à l'approche de l'élection présidentielle de mai 2004 n'est pas la plus propice à l'application de la politique d'austérité décidée avec le FMI, d'autant que la situation sociale demeure tendue, dans un contexte de pauvreté et d'inégalités persistantes. Dans les prochains mois la situation devrait être particulièrement difficile pour les entreprises endettées en dollar mais tournées sur le marché intérieur.

Contact presse : Christine Altuzarra

Tél. : 33 (0)1 49 02 16 29

christine_altuzarra-mothes@coface.com

Tous nos communiqués, publications et informations financières sur Coface sont disponibles sur Internet : http://www.coface.fr

Coface facilite les échanges entre les entreprises partout dans le monde. Pour cela, elle offre à toutes les entreprises des solutions pour gérer, financer et protéger leurs transactions, en leur permettant d'externaliser, en tout ou partie, la gestion et les risques liés à leurs relations commerciales. Elle met à la disposition de ses 83.000 clients ses deux métiers historiques (assurance-crédit domestique ou export, et les services de credit management comme l'information d'entreprise, la notation @rating -premier système mondial d'information, de notation du risque de crédit-, le recouvrement et la gestion de créances), et trois métiers complémentaires : l'assurance caution, le marketing B2B et le financement du poste clients. Coface est présente directement dans 56 pays, et dans 91 pays grâce au réseau international CreditAlliance. Ce réseau est structuré autour d'une gamme de produits et de services (Notation @rating), ainsi que d'une gestion partagée des risques de crédit (Système Risque Commun). Coface est l'un des leaders mondiaux de l'assurance-crédit et des services de credit management. En France, elle gère l'assurance-crédit à l'exportation pour le compte de l'Etat. Elle est notée AA par Fitch Ratings et Aa3 par Moody's. Elle est cotée au premier marché d'Euronext Paris.

Méthodologie de la notation pays @rating

Les notations @rating Coface sur 144 pays sont accessibles et mises à jour régulièrement sur le site cofacerating.fr, rubrique rating pays. Leur consultation est gratuite.

La note pays @rating attribuée par Coface mesure le niveau moyen de risque d'impayé à court terme présenté par les entreprises d'un pays. Elle indique dans quelle mesure un engagement financier d'une entreprise du pays concerné est influencé par les perspectives économiques, financières et politiques du pays. Cependant, les opérateurs du commerce international savent qu'il peut y avoir de bonnes entreprises dans de mauvais pays, et de mauvaises entreprises dans de bons pays ; et que le risque global est fonction tout à la fois des spécificités de l'entreprise, et de celles du pays dans lequel elle opère. La notation pays @rating complète donc tout naturellement la notation entreprise @rating, en permettant de mieux apprécier globalement le risque d'une opération.

Coface suit en permanence 144 pays au travers d'une série d'indicateurs permettant d'apprécier les facteurs politiques, le risque de pénurie de devises, la capacité de l'Etat à faire face à ses engagements vis-à-vis de l'étranger, le risque de dévaluation suite à des retraits brutaux de capitaux, le risque de crise systémique du secteur bancaire, le risque de conjoncture et le comportement de paiement des opérations payables à court terme.

Une note synthétique est attribuée à chacun des 144 pays suivis sur la base de 7 familles de risques. De façon similaire aux agences de notation, les notes sont classées en 7 niveaux s'échelonnant de A1 à A4 pour les risques ' investissement ' et B,C,D pour les risques ' spéculatif ' .

Comment sont attribuées les notes pays ?

Ces notes s'appuient sur la double expertise développée par Coface :

-> expertise macroéconomique en matière d'appréciation des risques pays au travers d'une batterie d'indicateurs macroéconomiques,

-> expertise microéconomique à travers le suivi sur ses bases de données de 44 millions d'entreprises dans le monde entier, et 50 ans d'expérience sur les défauts de paiement sur les flux qu'elle garantit.

Des indicateurs regroupés en sept familles

Coface suit en permanence sur ces 144 pays une batterie d'indicateurs, dont chacun fait l'objet d'une note individuelle. Les indicateurs sont regroupés en 7 familles. Les trois premières familles permettent d'apprécier :

1) les facteurs politiques susceptibles d'interrompre les paiements ou l'exécution des contrats en cours,

2) le risque de pénurie de devises résultant d'une crise de balance des paiements pouvant déboucher sur une situation de non-transfert et/ou de rééchelonnement de la dette extérieure contractée par des débiteurs publics ou privés,

3) la capacité de l'Etat à faire face à ses engagements vis-à-vis de l'étranger.
Trois autres sous-ensembles d'indicateurs macro-économiques ont pour but d'estimer la probabilité de nouvelles manifestations du risque-pays à la lumière de l'expérience acquise à la suite des récentes crises de marché. Il s'agit :

4) du risque de dévaluation brutale suite à des retraits brutaux de capitaux,

5) du risque de crise systémique du secteur bancaire apprécié en combinant une analyse du risque d'éclatement des bulles financières et l'évaluation de la solidité du secteur bancaire.

6) du risque de conjoncture reflétant le risque de ralentissement de la croissance à court terme en dehors de toute crise financière extérieure qui résulterait de l'un des risques analysés précédemment.
Enfin, le dernier sous-ensemble mesure l'expérience enregistrée sur les garanties délivrées par Coface et ses partenaires assureurs crédit et permet d'apprécier :

7) le comportement de paiement sur les opérations payables à court terme.

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