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société :

COFACE

secteur : Banque d'affaires
mercredi 7 avril 2004 à 8h00

COFACE : Notes pays @ rating


7 avril 2004

Coface : Notes pays @ rating

- Asie : le niveau de risque continue de s'améliorer

.Japon : reclassement en A1

. Hong Kong : reclassement en A1

. Thaïlande (A3) : mise sous surveillance positive

. Indonésie : reclassement en B

- Amérique latine : le niveau de risque élevé baisse modérément et demeure hétérogène selon les pays

. Chili : reclassement en A2

. Uruguay (D) : reclassement en C

. Paraguay (D) : mise sous surveillance positive

- Autres pays émergents :

. Arménie : reclassement en C

. Oman : déclassement en A3

La note pays@rating estime la capacité moyenne des entreprises d'un pays à honorer leurs paiements à bonne date. Elle est issue du croisement de critères relatifs à l'environnement économique, financier et politique des entreprises avec des éléments liés à leurs comportements de paiement à cour terme (voir annexe ' Méthodologie de la notation pays @rating ').

Pays 
avr-03 
juin-03 
sept-03 
Janv. 2004 
avr-04 
Mises sous surveillance      
Thaïlande A3 A3 A3 A3 A3 (+) 
Paraguay  D (+) 
      
Reclassements      
Japon A2 A2 A2 A2 (+) A1 
Hong Kong A2 A2 A2 A2 (+) A1 
Indonésie C (+) 
Chili A3 A3 A3 (+) A3 (+) A2 
Uruguay 
Arménie 
      
Déclassement      
Oman A2 A2 A2 A2  A3 


(+): note sous surveillance avec implication positive


7 avril 2004

- MISES SOUS SURVEILLANCE POSITIVE

THAILANDE : note A3 placée sous surveillance positive en raison du maintien d'une forte croissance économique et d'une amélioration de la solvabilité des entreprises.

L'économie thaïlandaise profite pleinement du redémarrage de l'activité au plan mondial et bénéficie notamment de la bonne tenue des prix de ses exportations agricoles ainsi que de l'amélioration de la demande nord-américaine pour les produits manufacturés. Toutefois, la demande interne demeure le principal moteur de l'expansion, la consommation des ménages aussi bien que l'investissement étant portés par des politiques budgétaire et monétaire accommodantes. En dépit de l'épisode de la crise aviaire au premier trimestre 2004, la Thaïlande devrait bénéficier de l'un des taux de croissance les plus élevés de la zone (environ 7% prévus en 2004). Le pays conserve des comptes extérieurs excédentaires et commence à réduire son endettement extérieur, tandis que la diminution de la dette à court terme se conjugue avec de confortables réserves de change. Toutefois, l'assainissement engagé du secteur bancaire demeure insuffisant en raison de la persistance d'un niveau élevé de créances douteuses.

Les entreprises bénéficient de ce contexte favorable et leur solvabilité s'améliore, comme en témoigne le faible niveau de l'indice Coface des incidents de paiement. Le problème du maintien de leur compétitivité et de leur montée en gamme se pose cependant, face à la concurrence chinoise notamment.

PARAGUAY : note D placée sous surveillance positive. De bonnes récoltes, conjuguées au redressement des cours des matières premières, ont permis au pays de sortir de la récession en 2003. Le développement des exportations, notamment de soja (plus de la moitié des ventes à l'étranger), ont également permis d'augmenter les excédents de la balance commerciale et, ainsi, d'enrayer la dépréciation de la monnaie locale, le guarani. En 2004, le maintien d'une forte demande mondiale de soja et un environnement régional plus porteur devraient permettre une nouvelle accélération de la croissance. L'élection en août 2003 de Nicanor Duarte Frutos à la Présidence a par ailleurs stabilisé le paysage politique du Paraguay, très instable avant cette consultation.

Néanmoins, la situation politique et financière reste très fragile. Le pays a certes obtenu l'aide du FMI pour refinancer une partie de sa dette et éviter ainsi un défaut de paiement, mais ce soutien reste subordonné à la réforme du secteur public hypertrophié et souvent corrompu. Les tentatives passées de changement dans la fonction publique se sont toujours heurtées à une violente résistance dans un pays qui reste traditionnellement très instable.

- RECLASSEMENTS

JAPON : reclassement de A2 (avec implication positive) en A1 en raison de la confirmation de la nette amélioration de la conjoncture et d'une évolution favorable de la solvabilité des entreprises.

La reprise se confirme. Comme l'an passé, et malgré une valorisation de plus de 10% en un an du yen par rapport au dollar américain, la croissance est essentiellement portée par la vigueur des exportations vers l'Asie, et notamment vers la Chine. Ce dynamisme de la demande externe, conjugué au net redressement de la rentabilité des entreprises, est à l'origine du redémarrage de la production industrielle et de l'essor de l'investissement dans les secteurs exportateurs. La consommation des ménages, qui pour le moment ne montre que de timides signes de reprise, devrait mieux s'orienter grâce à l'évolution favorable de l'emploi et des salaires ainsi qu'à l'atténuation des pressions déflationnistes.

Dans ce contexte favorable, l'indice Coface des incidents de paiement s'est stabilisé à un faible niveau. De même, le nombre de faillites et les montants des passifs correspondants continuent de baisser. La poursuite des réformes structurelles et de l'apurement des comptes du système financier, ainsi que le maintien d'une forte demande asiatique devraient encore contribuer à l'assainissement et à l'amélioration de l'environnement des affaires durant le reste de l'année.

HONG KONG : reclassement de A2 (avec implication positive) en A1, en raison d'une confirmation de la reprise économique et d'une évolution favorable du comportement de paiement des entreprises.

Economie traditionnellement tournée vers les exportations à destination des pays industrialisés, Hong Kong enregistre une reprise marquée de sa croissance (avec un taux de l'ordre de 5,5% prévu en 2004). Cette reprise est notamment due à la relance de la demande d'équipements électroniques et à la poursuite d'une forte croissance en Chine. Les entreprises ont globalement bien résisté à la modération de l'activité en 2003, comme en témoigne l'évolution favorable de l'indice Coface des incidents de paiements. Toutefois, certaines sociétés opérant uniquement sur le marché local restent pénalisées par des coûts de production importants, conséquence de salaires et de prix immobiliers élevés. Le Territoire essaye également de redéfinir son positionnement, afin de mieux tirer parti de la montée en puissance de la Chine, avec laquelle un accord bilatéral de libre-échange (CEPA) est entré en vigueur début 2004.

Par ailleurs, le niveau élevé des réserves fiscales fournit un solide filet de sécurité dans le contexte d'une détérioration des finances publiques. La deuxième place financière d'Asie conserve en outre de nombreux atouts, parmi lesquels figurent des banques bien capitalisées et un environnement juridique favorable, ainsi que de confortables excédents des comptes courants. Enfin, la Région Administrative Spéciale, qui bénéficie d'une expertise et d'une avance dans le domaine des services, logistiques et financiers notamment, met l'accent sur le développement du tourisme et des hautes technologies.

INDONESIE : reclassement de C (avec implication positive) en B, en raison d'une accélération de la croissance, d'une amélioration de la situation macroéconomique du pays et d'une expérience de paiement globalement satisfaisante.

L'accroissement de la consommation des ménages est favorisé par la bonne tenue des prix agricoles ainsi que par la diminution de l'inflation et des taux d'intérêt. L'investissement est soutenu par une politique d'incitation dans les domaines pétrolier et gazier ainsi que par des privatisations. Ces éléments, combinés avec une relance des exportations vers les pays industrialisés et la Chine, doivent permettre à l'Indonésie d'atteindre une croissance de 4,5 à 5% en 2004. En outre, la stabilité financière du pays s'est améliorée depuis les nouveaux accords de rééchelonnement de la dette extérieure en 2002. Les autorités n'ont, par ailleurs, pas estimé nécessaire la prolongation du programme d'assistance du FMI à partir de 2004. De plus, le montant confortable des réserves de change permet de faire plus facilement face à une éventuelle crise de marché, tandis que la restructuration du secteur bancaire progresse. Sur le plan politique, la Présidente Megawati maintient la stabilité du régime et sa réélection mi-2004 semble probable, en l'absence d'alternative crédible.

Dans ce contexte, l'indice Coface des incidents de paiement est satisfaisant, en particulier avec les sociétés locales tournées vers l'exportation (notamment dans les secteurs du pétrole, du bois ou de la pharmacie).

CHILI : reclassement de A3 (avec implication positive) en A2.
L'amélioration de la conjoncture aux Etats-Unis, la croissance élevée en Asie, la signature d'accords de libre-échange avec ses principaux partenaires et une hausse des cours du cuivre ont permis une reprise sensible de l'activité depuis le début de l'année 2003. La croissance s'accélère en 2004, le taux de progression du PIB étant estimé à 5% cette année. Ce dynamisme a entraîné une nette amélioration de la solvabilité et du comportement de paiement des entreprises et éloigne à court terme les risques sur certains groupes endettés en devises.
Contrairement aux autres pays d'Amérique du Sud, le Chili ne souffre pas de déséquilibres macroéconomiques. L'inflation est modérée, le déficit des comptes extérieurs est contenu, les réserves de changes sont confortables et, la dette publique étant très limitée, les finances publiques sont saines. Le secteur financier est par ailleurs le plus solide de la région et le maintien des grands équilibres fait l'objet d'un consensus au sein de la classe politique.

URUGUAY : reclassement de D en C.

L'économie commence enfin à progresser après 5 années de récession d'ampleur équivalente à celle de l'Argentine. Néanmoins le pays n'a pas fait défaut sur sa dette extérieure contrairement au voisin méridional et a obtenu le soutien du FMI. Le peso s'est stabilisé et une partie des dépôts s'est de nouveau dirigée vers les établissements financiers. La croissance est redevenue positive à partir du troisième trimestre 2003 et s'accélère depuis la fin de l'année dernière, tirée essentiellement par les exportations, notamment de produits agricoles qui bénéficient du regain de compétitivité lié au nouveau cours du peso.

Néanmoins, la demande intérieure devrait être durablement pénalisée par la nécessaire d'une politique budgétaire restrictive. L'assainissement du système financier pèse en effet sur les finances publiques. L'effondrement de la monnaie en 2002 a surtout fortement dégradé la solvabilité de l'Etat et des entreprises, car les dettes des secteurs privé et public sont essentiellement libellées en dollar. Les ratios d'endettement sont maintenant parmi les plus élevés des pays émergents. La marge de manoeuvre du Président Jorge Batlle est ainsi très étroite à l'approche des élections présidentielles et législatives d'octobre 2004.

ARMENIE : reclassement de D en C en raison de la vive croissance et de l'amélioration de la situation financière du pays.

La croissance s'accélère grâce à la bonne tenue du secteur exportateur de métaux précieux et semi précieux (plus de 50 % des exportations), en grande partie vendus à la Belgique et Israël. Le secteur du commerce est également une des locomotives de la croissance. En outre, la stabilisation monétaire progresse, l'inflation et le déficit budgétaire étant relativement contenus grâce à une politique économique prudente. Cela a permis le soutien renouvelé du FMI.

Le déficit courant se réduit lentement grâce au dynamisme des exportations et au haut niveau des transferts privés (remises des travailleurs expatriés). Le service de la dette semble sous contrôle mais le pays reste dépendant du soutien des institutions multilatérales. En tout état de cause, il continue à profiter d'une alliance stratégique avec la Russie qui se renforce. Les relations avec l'Union européenne et les Etats-Unis pourraient en revanche pâtir des exigences des partenaires occidentaux en matière de réformes politiques.

Sur le plan politique, l'opposition conteste la réélection de Robert Kotcharian à la présidence en mars 2003 et la victoire de son camp aux législatives de mai 2003. Elle est toutefois trop divisée pour menacer l'équilibre actuel du pouvoir. En outre, la persistance de la pauvreté (la Berd estime à plus de 80 % la part des personne vivant en dessous du niveau de pauvreté) contraint les Arméniens à vivre des revenus des expatriés.

- DECLASSEMENT

OMAN : déclassement de A2 en A3 en raison du ralentissement de la croissance plus important que prévu.

Oman connaît des difficultés de production de pétrole, compte tenu du vieillissement des champs, qui continuent de ralentir la croissance. Les investissements nécessaires à la restauration de la production ont un coût élevé qui pèse sur les comptes extérieur et public, par ailleurs affectés par la diminution des recettes pétrolières. Les réserves de pétrole d'Oman étant limitées, le pays n'a pas d'autre choix que d'accélérer le processus de diversification de son économie, notamment dans le secteur gazier, ce qui nécessite de nouveaux investissements et demandera du temps.


Contact presse : Christine Altuzarra

( 33 (0)1 49 02 16 29

christine_altuzarra-mothes@coface.com

Tous nos communiqués, publications et informations financières sur Coface sont disponibles sur Internet : http://www.coface.fr

Créée en 1946, Coface est filiale de Natexis Banques Populaires et du Groupe Banque Populaire, dont les fonds propres s'élèvent à 12,2 milliards d'euros. Coface facilite les échanges entre les entreprises partout dans le monde. Pour cela, elle offre à toutes les entreprises des solutions pour gérer, financer et protéger leur poste client, en leur permettant d'externaliser tout ou partie de la gestion et des risques liés à leurs relations commerciales. Elle met à la disposition de ses 85.000 clients plus de 4.000 collaborateurs, organisés, dans chaque pays, autour de forces commerciales intégrées et de quatre lignes de produits : l'assurance-crédit, l'information et la notation d'entreprise, la gestion de créances, l'affacturage et la titrisation de créances. Coface développe trois autres métiers : l'assurance caution, la formation aux techniques du poste clients et, en France, la gestion des garanties publiques à l'exportation pour le compte de l'Etat. Coface est présente directement dans 57 pays, et dans 91 pays grâce aux partenaires du réseau mondial CreditAlliance, structuré autour d'une gestion partagée des risques de crédit (Système Risque Commun). Coface est notée AA par Fitch Ratings et Aa3 par Moody's.

Méthodologie de la notation pays @rating

Les notations @rating Coface sur 144 pays sont accessibles et mises à jour régulièrement sur le site cofacerating.fr, rubrique rating pays. Leur consultation est gratuite.

La note pays @rating attribuée par Coface mesure le niveau moyen de risque d'impayé à court terme présenté par les entreprises d'un pays. Elle indique dans quelle mesure un engagement financier d'une entreprise du pays concerné est influencé par les perspectives économiques, financières et politiques du pays. Cependant, les opérateurs du commerce international savent qu'il peut y avoir de bonnes entreprises dans de mauvais pays, et de mauvaises entreprises dans de bons pays ; et que le risque global est fonction tout à la fois des spécificités de l'entreprise, et de celles du pays dans lequel elle opère. La notation pays @rating complète donc tout naturellement la notation entreprise @rating, en permettant de mieux apprécier globalement le risque d'une opération.

Coface suit en permanence 144 pays au travers d'une série d'indicateurs permettant d'apprécier les facteurs politiques, le risque de pénurie de devises, la capacité de l'Etat à faire face à ses engagements vis-à-vis de l'étranger, le risque de dévaluation suite à des retraits brutaux de capitaux, le risque de crise systémique du secteur bancaire, le risque de conjoncture et le comportement de paiement des opérations payables à court terme.
Une note synthétique est attribuée à chacun des 144 pays suivis sur la base de 7 familles de risques. De façon similaire aux agences de notation, les notes sont classées en 7 niveaux s'échelonnant de A1 à A4 pour les risques ' investissement ' et B,C,D pour les risques ' spéculatif ' .

Comment sont attribuées les notes pays ?

Ces notes s'appuient sur la double expertise développée par Coface :

- expertise macroéconomique en matière d'appréciation des risques pays au travers d'une batterie d'indicateurs macroéconomiques,

- expertise microéconomique à travers le suivi sur ses bases de données de 44 millions d'entreprises dans le monde entier, et 50 ans d'expérience sur les défauts de paiement sur les flux qu'elle garantit

Des indicateurs regroupés en sept familles

Coface suit en permanence sur ces 144 pays une batterie d'indicateurs, dont chacun fait l'objet d'une note individuelle. Les indicateurs sont regroupés en 7 familles. Les trois premières familles permettent d'apprécier :

1. les facteurs politiques susceptibles d'interrompre les paiements ou l'exécution des contrats en cours,

2. le risque de pénurie de devises résultant d'une crise de balance des paiements pouvant déboucher sur une situation de non-transfert et/ou de rééchelonnement de la dette extérieure contractée par des débiteurs publics ou privés,

3. la capacité de l'Etat à faire face à ses engagements vis-à-vis de l'étranger.

Trois autres sous-ensembles d'indicateurs macro-économiques ont pour but d'estimer la probabilité de nouvelles manifestations du risque-pays à la lumière de l'expérience acquise à la suite des récentes crises de marché. Il s'agit :

4 .du risque de dévaluation brutale suite à des retraits brutaux de capitaux,

5. du risque de crise systémique du secteur bancaire apprécié en combinant une analyse du risque d'éclatement des bulles financières et l'évaluation de la solidité du secteur bancaire.

6. du risque de conjoncture reflétant le risque de ralentissement de la croissance à court terme en dehors de toute crise financière extérieure qui résulterait de l'un des risques analysés précédemment.

Enfin, le dernier sous-ensemble mesure l'expérience enregistrée sur les garanties délivrées par Coface et ses partenaires assureurs crédit et permet d'apprécier :

7. le comportement de paiement sur les opérations payables à court terme.

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