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société :

COFACE

secteur : Banque d'affaires
jeudi 14 avril 2005 à 17h06

Coface : notes pays @rating






Coface annonce que son indice mondial [1] des risques pays est resté stable, à un niveau globalement faible, durant le 1er trimestre 2005. Cette stabilité intervient après une longue période d'amélioration régulière. Dans les pays émergents, l'indice risque pays a atteint un niveau historiquement bas.

Parmi les évolutions positives du 1er trimestre 2005, l'Argentine a été reclassée de D en C et la Roumanie (B) mise sous surveillance positive. A l'inverse, la Hongrie (A2) a été placée sous surveillance négative tandis que la note des Philippines a été déclassée de A4 en B.
Modifications de classement des pays

 
PAYS 
Classement antérieur 
Décisions  
 
Evolution positive  Argentine  D (surveillance positive)  Reclassement 
  Mozambique  Reclassement 
  Roumanie  Surveillance positive  B (surveillance positive) 
  Uruguay  Surveillance positive  C (surveillance positive) 
Evolution négative  Hongrie  A2   Surveillance négative  A2 (surveillance négative) 
  Philippines  A4 (surveillance négative)  Déclassement  B  


La note pays @rating estime la capacité moyenne des entreprises d'un pays à honorer leurs paiements à bonne date. Elle est issue du croisement de critères relatifs à l'environnement économique, financier et politique des entreprises avec des éléments liés à leurs comportements de paiement à court terme (voir annexe " méthodologie de la notation pays @rating ")

Indices @rating des risques régionaux - Variation sur les 3 derniers mois : voir graphique en pièce jointe

L'indice des risques des pays émergents atteint un niveau historiquement bas grâce à une situation exceptionnelle, portée par plusieurs facteurs : envolée des prix des matières premières, forte demande chinoise et américaine, bonne orientation des marchés financiers.

Dans les pays industrialisés, les entreprises de la zone euro continuent de souffrir d'une monnaie forte et d'une demande intérieure morose, à l'inverse des entreprises d'Amérique du Nord qui bénéficient d'un environnement économique porteur.

- En Asie, le déclassement de la note des Philippines (de A4 en B) conduit à une détérioration modérée de l'indice régional (+ 0,4%). L'environnement reste globalement porteur. L'économie chinoise est dynamique. Le Japon, qui a frôlé la récession à la fin de l'année 2004, renoue avec une faible croissance qui devrait être alimentée par une légère reprise de la consommation des ménages et des investissements. L'ensemble de la région restera toutefois largement dépendant du dynamisme de la demande chinoise.

- En Amérique Latine, l'indice des risques pays s'est légèrement amélioré (- 0,7%), suite au reclassement de l'Argentine (de D en C). La croissance devrait rester soutenue en 2005, sans cependant atteindre le rythme de l'année passée. Par ailleurs, le retour des tensions inflationnistes devrait entraîner des politiques monétaires plus restrictives. Certains pays, tels que le Brésil, demeurent vulnérables à d'éventuelles tensions sur les marchés financiers.

- Au Proche et Moyen Orient, la note de risques pays est restée stable. L'augmentation régulière des prix du pétrole continue de conforter la situation économique et financière des pays exportateurs de pétrole. Dans les autres pays de la région, la bonne orientation du tourisme, notamment régional, et les exportations devraient continuer de soutenir la reprise.

- En Europe occidentale, à l'exception de l'Espagne, de la Scandinavie, de l'Autriche et de l'Irlande, l'activité progresse moins rapidement depuis le dernier trimestre 2004. Le niveau élevé des monnaies européennes par rapport au dollar pèse sur la dynamique des exportations. La consommation des ménages ralentit au Royaume-Uni ou en Suisse et demeure morose dans de nombreux autres pays européens.

En Europe centrale, l'indice risques pays s'est légèrement détérioré avec la mise sous surveillance négative de la note de la Hongrie (A2), et ce, malgré la mise sous surveillance positive de la note de la Roumanie (B).

- Aux Etats-Unis, la croissance devrait rester soutenue grâce à une consommation des ménages et à un investissement des entreprises toujours dynamiques. Le prix élevé de l'énergie et le resserrement progressif de la politique monétaire ne devraient pas affecter l'activité outre mesure.

Evolutions positives

ARGENTINE

Reclassement de D sous surveillance avec implication positive à C.

Après un bref ralentissement à la fin du 1er semestre 2004 en raison de difficultés énergétiques notamment, la progression de l'activité est repartie à la hausse au 2nd semestre. Sur l'ensemble de l'année, la croissance a atteint le même rythme de progression qu'en 2003, soit 8,8%. L'économie poursuit son rattrapage après les quatre années de crise traversées par le pays. L'Argentine bénéficie d'un environnement externe très favorable. La forte demande chinoise de matières premières notamment favorise les exportations, ce qui soutient la croissance et permet d'engranger de substantiels excédents de la balance commerciale.

Les prévisions pour 2005 sont plus prudentes. Les goulots d'étranglement tant dans les infrastructures que dans l'industrie devraient ralentir l'activité mais la croissance du PIB devrait encore dépasser 5%. La réussite de la restructuration de la dette privée argentine avec un taux d'adhésion de 76% lève une incertitude, permettant une reprise des négociations avec le FMI.

Néanmoins, la pérennité de la croissance suppose des réformes ambitieuses, notamment du système financier, pour permettre une reprise substantielle des crédits et accroître l'investissement productif. Dans certains secteurs, les taux d'utilisation des capacités de production sont déjà élevés et les entreprises ont des difficultés à investir, faute de financement. Enfin, la résolution de la question des prix de l'énergie et des tarifs des services publics, toujours non résolue, est indispensable pour permettre une reprise des investissements dans les infrastructures et éviter les pénuries. Le pays n'a pu éviter une grave crise énergétique en 2004 que grâce à des conditions climatiques favorables, susceptibles de ne pas se renouveler en 2005.

MOZAMBIQUE

Reclassement de C à B.

Le pays connaît depuis 2000 une période de croissance très forte qui devrait se maintenir en 2005 (7,3%). L'activité est soutenue par des investissements privés dynamiques (notamment des investissements directs étrangers dans des grands projets), de bonnes récoltes et une production d'aluminium en hausse. La mise en service de ces projets devrait entraîner un développement significatif des industries manufacturières, des transports et des télécommunications.

Néanmoins, le Mozambique continue de pâtir d'importants déséquilibres. Les finances publiques sont faibles et les comptes extérieurs déficitaires, bien que l'importante progression des exportations de gaz et d'aluminium contribue à réduire ces déficits. La mise en oeuvre de réformes structurelles à un rythme satisfaisant a permis au pays d'atteindre le point d'achèvement au titre de l'initiative PPTE en 2002, générant la réduction de sa dette extérieure publique.

De plus, les résultats des élections de décembre 2004 ont confirmé la stabilité politique du pays, le parti au pouvoir ayant à nouveau obtenu une large majorité et son candidat ayant remporté le scrutin présidentiel avec 64% des suffrages. Toutefois, la corruption, la persistance de tensions politiques et d'importantes inégalités régionales demeurent des sujets de préoccupation.

ROUMANIE

Note B placée sous surveillance positive.

La croissance a connu une forte accélération en 2004 (+8,3%), portée à la fois par la demande intérieure et les exportations. Tout en restant nourries, la consommation et les ventes à l'étranger devraient toutefois ralentir cette année.

Ce dynamisme a pour contrepartie un élargissement du déficit courant. Toutefois, les investissements directs, en augmentation, et l'emprunt à l'étranger, dont le coût a significativement diminué, permettent de financer ce déficit sans difficulté majeure, comme en témoigne notamment le niveau confortable des réserves de change. Les autorités devront néanmoins poursuivre leurs efforts en matière de réduction des déficits publics afin de contenir le déséquilibre extérieur.

Après la victoire de l'opposition à l'élection présidentielle en décembre 2004, c'est à une nouvelle coalition gouvernementale qu'il incombera de sécuriser l'adhésion de la Roumanie à l'Union européenne. Le précédent gouvernement est parvenu à clore les négociations d'adhésion et la Commission européenne a émis récemment un avis favorable à cette dernière à la date du 1er janvier 2007. Toutefois, Bruxelles, qui attend de la Roumanie qu'elle respecte ses engagements en matière de lutte contre la corruption, d'indépendance de la justice et de réduction des aides de l'Etat, se réserve la possibilité de reporter cette intégration d'un an.

Dans ce contexte conjoncturel favorable, les secteurs tels que le textile, la pharmacie, la grande distribution, les constructeurs et les équipementiers automobiles affichent un dynamisme supérieur à la moyenne. Les retards de paiement des entreprises restent fréquents mais ils donnent souvent lieu à des recouvrements.

URUGUAY

Note C placée sous surveillance positive.

L'économie affiche une reprise vigoureuse après quatre années de récession et un effondrement de la monnaie (qui ont entraîné une contraction de moitié du PIB par habitant en dollar). Le taux de croissance a atteint 12% en 2004. Les exportations progressent fortement grâce à la hausse des cours et de la demande mondiale de produits tels que la viande de boeuf, le soja, la laine, le riz ou le cuir. La demande intérieure se redresse également, portée à la fois par la consommation et l'investissement. En 2005, la croissance devrait demeurer dynamique, avoisinant 5% du PIB.

Le nouveau Président Tabare Vazquez (gauche), élu en novembre dernier et officiellement à la tête du pays depuis le 1er mars, devrait poursuivre une politique pragmatique de coopération avec les institutions financières multilatérales à l'image de ce que fait le Président Lula au Brésil. Le pays demeure cependant financièrement fragile et depuis la crise de 2002, les ratios d'endettement sont maintenant parmi les plus élevés des pays émergents. Néanmoins, la restructuration réussie de la dette obligataire, avec l'appui des institutions financières internationales et en accord avec les créanciers (à l'inverse de l'Argentine), permet une amorce de retour des capitaux vers ce pays.

En cas de difficultés, l'économie uruguayenne étant de taille réduite, son soutien n'exige que relativement peu de ressources financières du FMI. Par ailleurs, la crise uruguayenne provenant davantage de facteurs externes que d'une mauvaise gouvernance, la probabilité d'intervention du Fonds en est renforcée.

Evolutions négatives

HONGRIE

Note A2 placée sous surveillance négative.

Après une accélération en 2004 (+4%), l'activité devrait conserver un rythme de croissance relativement soutenu en 2005, si le ralentissement de l'investissement enregistré au 4ème trimestre de l'année dernière reste temporaire, et si la conjoncture en Allemagne ne se détériore pas trop.

L'accroissement des dépenses publiques, dans un contexte préélectoral, devrait stimuler la demande intérieure cette année.

L'indice Coface d'incidents de paiement des entreprises demeure à un niveau inférieur à la moyenne mondiale. Les secteurs de la chimie, du bois, de l'électronique grand public et de l'électroménager enregistrent de bonnes performances tandis que l'agriculture, la construction, le textile et le papier connaissent une situation plus difficile.

Si le contexte conjoncturel reste globalement favorable, la Hongrie est toujours le pays d'Europe centrale le plus vulnérable au risque de crise de change : déficit budgétaire élevé (5% du PIB), dette publique relativement lourde (environ 60% du PIB), déficit courant important (plus de 8% du PIB).

En outre, les investissements directs étrangers, bien qu'en reprise, ne représentent que 20 à 28% du besoin de financement extérieur. Le niveau de réserves en devises est relativement faible (celles-ci correspondent à un peu plus de 2 mois d'importations et la dette à court terme en représente environ 70% ).

Le forint a eu surtout tendance, depuis février 2004, à s'apprécier et à se rapprocher du plafond de sa bande de fluctuation. La conjonction de mauvaises nouvelles sur le plan budgétaire, du relèvement des taux d'intérêt mondiaux et de la baisse des taux d'intérêt locaux demeurent un risque qui pourrait entraîner une correction du change. En cas de forte ampleur, celle-ci fragiliserait les entreprises locales endettées en devises.

PHILIPPINES

Déclassement de A4 (avec surveillance négative) en B.

La détérioration de la situation financière du pays se poursuit. L'activité reste tirée par la demande privée, soutenue notamment par les transferts des expatriés. Toutefois, la moindre progression de la demande internationale, les cours élevés du pétrole et la remontée progressive des taux risquent de peser sur une croissance fragilisée.

En outre, l'état des finances publiques demeure inquiétant, en raison de l'accumulation d'importants déficits budgétaires. La dette publique a en effet atteint un niveau excessif (supérieur à 100% du PIB), une part croissante des recettes fiscales devant ainsi être consacrée au service de la dette.

Or, l'insuffisance de l'épargne locale, contrairement à d'autres pays asiatiques, et la faiblesse des investissements directs étrangers, dissuadés par l'environnement défavorable des affaires, rendent le pays tributaire des marchés financiers pour financer ses besoins. Dès lors, le relèvement des taux mondiaux pourrait compliquer le remboursement de la dette extérieure, dont le niveau est élevé. Le risque de crise de liquidités est cependant atténué à brève échéance, en raison de la part limitée des financements à court terme. Par ailleurs, la situation du système bancaire reste médiocre, alors que les réformes et la surveillance du secteur sont insuffisantes.

Au plan politique, la situation demeure problématique : les autorités peinent à mettre en oeuvre les réformes structurelles, à réduire l'importance des inégalités, de la pauvreté et de la corruption, et à résoudre les problèmes d'insécurité, en raison notamment de la rébellion islamiste dans le Sud de l'archipel.

En dépit de ce contexte, le niveau des incidents de paiement demeure contenu. Les grands groupes locaux ou les filiales de sociétés étrangères sont moins exposés aux incidents de paiement que les autres entreprises Toutefois, l'environnement des affaires est moins porteur que dans la plupart des autres économies de la région.

Contacts presse :

- Direction de la communication Coface :

Nadège Hariti - Tél. : 01 49 02 16 29 - Email : nadege_hariti@coface.com

Tous nos communiqués, publications et informations financières sur Coface sont disponibles sur Internet : http://www.coface.fr

Créée en 1946, Coface est filiale de Natexis Banques Populaires et du Groupe Banque Populaire, dont les fonds propres (tier 1) s'élèvent à fin 2004 à 13,4 milliards d'euros. Coface facilite les échanges entre les entreprises partout dans le monde. Pour cela, elle offre à toutes les entreprises des solutions pour gérer, financer et protéger leur poste clients, en leur permettant d'externaliser tout ou partie de la gestion et des risques liés à leurs relations commerciales. Elle met à la disposition de ses 85.000 clients plus de 4.600 collaborateurs, organisés, dans chaque pays, autour de forces commerciales intégrées et de quatre lignes de produits : l'assurance-crédit, l'information et la notation d'entreprise, la gestion de créances, l'affacturage et la titrisation de créances. Coface développe trois autres métiers : l'assurance caution, la formation aux techniques du poste clients et, en France, la gestion des garanties publiques à l'exportation pour le compte de l'Etat. Coface est présente directement dans 58 pays, et dans 93 pays grâce aux partenaires du réseau mondial CreditAlliance, structuré autour d'une gestion partagée des risques de crédit (Système Risque Commun). Coface est notée AA par Fitch Ratings et Aa3 par Moody's.

Annexe 1 Méthodologie de la notation pays @rating

Les notations pays @rating coface sur 151 pays sont accessibles et mises à jour régulièrement sur le site www.cofacerating.fr, rubrique rating pays. Leur consultation est en libre accès.

La note pays @rating attribuée par Coface mesure le niveau moyen de risque d'impayé à court terme présenté par les entreprises d'un pays. Elle indique dans quelle mesure un engagement financier d'une entreprise est influencé par les perspectives économiques, financières et politiques du pays concerné. Cependant, les opérateurs du commerce international savent qu'il peut y avoir de bonnes entreprises dans de mauvais pays, et de mauvaises entreprises dans de bons pays ; et que le risque global est fonction tout à la fois des spécificités de l'entreprise, et de celles du pays dans lequel elle opère. La notation pays @rating complète donc tout naturellement la notation entreprise @rating, en permettant de mieux apprécier globalement le risque d'une opération.

Comment sont attribuées les notes pays ?

Ces notes s'appuient sur la double expertise développée par Coface :

- expertise macroéconomique en matière d'appréciation des risques pays au travers d'une batterie d'indicateurs macroéconomiques financiers et politiques

- expertise microéconomique à travers le suivi sur ses bases de données de 44 millions d'entreprises dans le monde entier, et 60 ans d'expérience en matière de paiement sur les flux qu'elle garantit

La note @rating pays est établie à l'aide d'une batterie d'indicateurs, regroupés en 7 familles dont chacune fait l'objet d'une note individuelle.

Ces 7 familles de risques sont :

- la vulnérabilité de la conjoncture

- le risque de crise de liquidité en devises

- le surendettement extérieur

- la vulnérabilité financière de l'Etat

- la fragilité du secteur bancaire

- les fragilités politiques et institutionnelles

- le comportement de paiements des entreprises

Cette note synthétique est attribuée à chacun des 151 pays suivis. De façon similaire aux agences de notation, les notes pays sont classées en 7 niveaux :

A1 
La situation politique et économique très stable influe favorablement sur le comportement de paiement des entreprises généralement bon. La probabilité de défaut est très faible  
A2  La probabilité de défaut reste faible même si l’environnement économique et politique du pays ou le comportement de paiement des entreprises du pays est un peu moins bon que pour les pays notés A1.  
A3  Le comportement de paiement généralement moins bon que pour les catégories précédentes pourrait être affecté par une modification de l’environnement économique et politique du pays, même si la probabilité que cela conduise à un défaut de paiement reste peu élevée  
A4  Le comportement de paiement souvent assez moyen pourrait en outre être affecté par un environnement économique et politique qui pourrait se détériorer, la probabilité que cela conduise à un défaut de paiement reste acceptable  
Un environnement économique et politique incertain est susceptible d’affecter des comportements de paiement souvent médiocres.  
L’environnement économique et politique du pays très incertain pourrait détériorer un comportement de paiement déjà souvent mauvais  
Environnement économique et politique du pays présentant un risque très élevé qui aggravera des comportements de paiement généralement exécrables.  


Annexe 2 - Echelle des Risques Pays : voir graphique en pièce jointe

[1] L'indice mondial des risques pays est une moyenne des notes @rating pays pondérée par le poids de chaque pays dans la production mondiale. La base de l'indice est le niveau moyen des risques mondiaux en 2000.

Le graphique relatif au communiqué est disponible sur http://www.companynewsgroup.com

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