Un sondage international révèle qu'une femme sur trois envisagerait une mastectomie radicale pour diminuer le risque de cancer du sein
LONDRES, June 13 /PRNewswire/ --
- Essai capital visant à prévenir jusqu'à 80 % des cas de cancer du sein
Un sondage international portant sur l'attitude de 1500 femmes vis à vis du cancer du sein révèle ce 13 juin que près d'un tiers d'entre elles envisagerait une double mastectomie pour prévenir le développement de la maladie(1). Mais un nouvel essai de prévention du cancer du sein, IBIS-II (International Breast Cancer Intervention Study)*, lancé mondialement aujourd'hui pourrait révéler une alternative.
La nécessité de trouver un moyen efficace permettant aux femmes de diminuer leur risque de développer un cancer du sein a été confirmée à l'issue d'un importante sondage mondial portant sur 1588 femmes âgées de 45 ans ou plus. Le sondage a révélé que près de la moitié des femmes vivent dans l'inquiétude de développer un cancer du sein, et jusqu'à un tiers des femmes sondées sont si résolues à réduire leur chance de développer la maladie qu'elle seraient prêtes à subir une ablation chirurgicale des deux seins (double mastectomie) avant d'être diagnostiquées, au cas où leur risque s'avérerait être élevé.
<< Ce sondage important va déterminer l'ordre du jour pour les professionnels de la santé du monde entier. Le fait que tant de femmes seraient prêtes à envisager une double mastectomie pour diminuer leur chance de développer un cancer du sein montre l'importance d'offrir une alternative aux femmes", confie le professeur John Forbes, coprésident d'IBIS-II et président du groupe d'essais contre le cancer du sein d'Australie et de Nouvelle-Zélande. En tant qu'oncologistes, nous devons réagir face à ces révélations, non seulement en offrant aux femmes de meilleurs traitements pour leur cancer du sein, mais aussi en identifiant et en explorant les approches qui peuvent prévenir la maladie elle-même. >>
IBIS-II explore l'utilisation potentielle d'une thérapie hormonale journalière capable de prévenir le cancer du sein chez les femmes qui ont un risque accru de développer la maladie. L'étude IBIS-II examinera la capacité de l'anastrozole (Arimidex), le traitement actuel contre le cancer du sein, à prévenir le développement de la maladie sur la base des résultats encourageants de l'essai ATAC (Arimidex, Tamoxifen seul ou en combinaison) terminé et publié récemment(2). Les résultats de l'essai ATAC suggèrent que l'anastrozole pourrait potentiellement prévenir jusqu'à 80 % des tumeurs du sein sensibles aux hormones. On estime actuellement que tous les ans plus d'un million deux cents mille femmes seront diagnostiquées avec un cancer du sein dans le monde entier et plus de quatre cents mille décéderont de la maladie(3).
Le professeur Tony Howell, coprésident d'IBIS-II et professeur d'oncologie médicale à l'hôpital Christie fait remarquer : << Nous avons découvert grâce à l'essai ATAC que l'anastrozole était efficace dans la prévention de la récidive du cancer du sein et encore plus efficace dans la prévention de nouveaux cancers dans le sein opposé. Ces constatations couplées à un profil favorable pour les effets secondaires font de l'anastrozole un candidat de choix dans un contexte préventif. >>
Près de la moitié des femmes sondées ont dit qu'elle seraient prêtes à prendre des comprimés tous les jours pour prévenir le cancer du sein, et un nombre comparable ont indiqué qu'elles seraient d'accord pour participer à une étude qui évaluerait un tel médicament. Les centres IBIS-II sont maintenant ouverts au recrutement de femmes pour cet essai qui permettra de fournir les réponses sur le traitement préventif du cancer du sein, donnant potentiellement aux femmes courant un haut risque de développer la maladie d'autres choix qu'une double mammectomie.
<< L'étude IBIS-II est extrêmement importante pour les femmes, en particulier pour celles qui ont un risque accru de développer un cancer du sein >>, fait remarquer Jack Cuzick, professeur d'épidémiologie, titulaire de la chaire John Snow au Queen Mary College de l'University de Londres, chercheur émérite du Cancer Research UK et coprésident du comité directeur d'IBIS-II. << Il est d'importance vitale que les femmes se manifestent pour participer à l'essai, non seulement pour elles-mêmes, mais aussi pour leurs filles, pour leurs familles et pour toutes les femmes du monde entier. Beaucoup d'entre nous prenons déjà des médicaments préventifs contre les maladies de coeur et les accidents cérébrovasculaires, et cet essai majeur est un moyen d'étendre cette approche réussie au cancer. >>
L'étude IBIS-II est en train de recruter dans 26 pays du monde entier. L'essai IBIS-II est conçu, dans le cadre de la prévention du cancer du sein, pour explorer la valeur de l'anastrozole, un nouveau médicament qui agit en empêchant la production d'oestrogène, chez 10 000 femmes qui ont un risque accru de cancer du sein. Pour être admissibles à l'étude IBIS-II, les femmes doivent être âgées entre 40 et 70 ans, avoir atteint la ménopause, ne pas être sous hormonothérapie substitutive, avoir des antécédents de cancer du sein et d'autres facteurs de risque.
Les femmes peuvent confirmer leur éligibilité à prendre part à l'étude IBIS-II en cliquant sur le site Web d'IBIS-II : www.ibis-trials.org ou par la poste :
LONDRES, June 13 /PRNewswire/ --
IBIS-II, Cancer Research UK Wolfson institute of Preventive Medicine Charterhouse Square Londres EC1M 6BQ Royaume-Uni
Références
1. NOP World, avril 2005.
2. ATAC Trialists' Group. Results of the ATAC (Arimidex, Tamoxifen, Alone or in Combination) trial after completion of 5 years' adjuvant treatment for breast cancer. Lancet 2005, 365 (9453) : 60-62.
3. J. Ferlay, F. Bray, P. Pisani et D.M. Parkin. GLOBOCAN 2002 : Cancer Incidence, Mortality and Prevalence Worldwide. IARC CancerBase No. 5. version 2.0, IARCPress, Lyon, 2004.
Notes aux rédacteurs
* Le Cancer Research UK organise l'IBIS II, et le Queen Mary College, University de Londres en est le promoteur.
À propos du sondage
- La recherche a été menée en avril 2005 par NOP World, une agence d'étude de marché. Les sondages représentatifs à l'échelle nationale ont été effectués par téléphone auprès de 1588 femmes âgées de plus de 45 ans, réparties dans six pays : l'Australie, la Belgique, le Brésil, l'Allemagne, l'Italie et le Royaume-Uni.
À propos d'IBIS II
L'étude International Breast Cancer Intervention Study II (IBIS-II) a été conçue pour explorer l'anastrozole, un nouveau médicament contre le cancer du sein, chez les femmes de 26 pays qui ont un risque accru de cancer du sein.
- L'étude est en train de recruter des femmes et se déroulera sur une période de 4 à 6 ans.
- L'étude IBIS-II est un essai clinique aléatoire en insu, contrôlé par placebo.
- L'étude consiste en deux parties :
i. La partie préventive de l'étude IBIS-II compte recruter 6000 femmes qui ont atteint la ménopause et qui ont un risque accru de développer un cancer du sein. Un certain nombre de facteurs d'accroissement du risque peuvent faire qu'une femme puisse prendre part à l'étude et ces facteurs sont déterminés suivant les différents groupes d'âges. Les femmes peuvent participer à l'essai si elles ont entre 40 et 70 ans et si elles ne sont pas sous hormonothérapie substitutive.
ii. La seconde partie de l'étude, l'IBIS-II (DCIS), recrutera 4000 femmes qui ont été diagnostiquées et qui ont subit une intervention chirurgicale pour l'ablation d'une forme précoce particulière de cancer du sein qui ne se développe ou ne se propage pas, et qui est connu sous le nom de DCIS (carcinome intracanalaire non infiltrant). En plus du risque élevé de développer des formes plus évoluées de cancer du sein, ces femmes ont aussi plus de chances de développer une nouvelle tumeur dans le sein opposé. Cette partie de l'essai est destinée à déterminer lequel des deux médicaments, l'anastrozole ou le tamoxifen est plus à même de prévenir de nouveaux cancers, à la fois dans le sein affecté par le DCIS et dans le sein opposé.