COFACE : Note pays @ rating
20 octobre 2003
Etats-Unis : une amélioration
- La note des entreprises américaines (A2 sous surveillance positive depuis juin 2003) est reclassée en A1.
Zone euro : un niveau de risque encore élevé qui toutefois se stabilise
- Déclassement en A2 de la note des entreprises hollandaises.
- Levée de la surveillance négative sur les notes A1 des entreprises espagnoles et A2 des entreprises allemandes.
Pays futurs membres de l'Union européenne : une amélioration
- Reclassement en A2 de la note des entreprises tchèques .
- Levée de la surveillance négative sur la note A4 des entreprises polonaises.
- Mise sous surveillance positive de la note A4 des entreprises slovaques.
Pays émergents
- Mise sous surveillance positive des notes des entreprises chiliennes (A3) et turques (C).
- Mise sous surveillance positive de la note D des entreprises argentines, en raison de l'amélioration du niveau de risque.
La note pays@rating estime la capacité moyenne des entreprises d'un pays à honorer leurs paiements à bonne date. Elle est issue du croisement de critères relatifs à l'environnement économique, financier et politique des entreprises avec des éléments liés à leurs comportements de paiement à cour terme (voir annexe ' Méthodologie de la notation pays @rating ').
Reclassements | |||||
Etats-Unis | A2 (depuis déc. 2001) | A2 | A2 | A2 surv.positive | A1 |
République tchèque | A3 | A3 | A3 | A3 | A2 |
Ukraine | D | D | D | D surv.positive | C |
Déclassements | |||||
Pays-Bas | A1 | A1 | A1 | A1 surv.négative | A2 |
Bahrain | A2 | A2 | A2 | A2 | A3 |
surv. négative (depuis déc.2001) | surv. négative | surv. négative | |||
Levées de la surveillance | |||||
Espagne | A1 | A1 | A1 surv. | A1 surv.négative | A1 |
surv.négative | négative | ||||
Allemagne | A2 (depuis | A2 | A2 | A2 surv.négative | A2 |
mars 2002) | |||||
Pologne | A4 surv. | A4 surv. | A4 surv. négative | A4 surv. négative | A4 |
négative (depuis déc.2001) | négative | ||||
Jordanie | B | B | B surv.négative | B surv.négative | B |
Mises sous surveillance | |||||
Chili | A3 | A3 | A3 | A3 | A3 |
surv. positive | |||||
Slovaquie | B | A4 | A4 | A4 | A4 |
surv. positive | surv. positive | ||||
Turquie | C | C surv. positive | C | C | C |
surv. positive | |||||
Argentine | D | D | D | D | D surv.positive |
ETATS-UNIS : reclassement de A2 (avec implication positive) en A1, en raison de l'amélioration de la solvabilité des entreprises dans un environnement économique qui gagne en dynamisme.
Consommation
Si l'euphorie qui a accompagné la fin des hostilités en Irak est retombée, la confiance des ménages est tout de même en nette progression. Les avantages fiscaux contribuent à l'accroissement de leur revenu disponible, tandis que le maintien de bas taux d'intérêt à court terme favorise les achats à crédit de biens de consommation. Cela se traduit par des ventes record dans l'automobile et le logement ainsi qu'un net regain d'activité dans le commerce de détail. Le resserrement de la fiscalité locale et la diminution des refinancements de crédits hypothécaires qui accompagnent la remontée des taux longs ne devraient pas remettre en cause cette situation favorable. D'autant qu'une réduction du chômage est attendue pour les prochains mois.
Investissement
La reprise de l'investissement se confirme et se généralise. Les entreprises bénéficient de conditions de financement favorables, d'une meilleure rentabilité (favorisée par les gains de productivité) et du cours plus faible du dollar qui facilite les exportations et gonfle les bénéfices tirés de l'activité des filiales étrangères. L'amélioration qui bénéficiait, jusqu'il y a peu, surtout aux nouvelles technologies s'étend à présent aux biens d'équipement traditionnels. L'augmentation de l'activité et la résorption progressive des capacités inutilisées devraient contribuer au maintien de cette tendance.
La reprise devrait se poursuivre et s'amplifier au cours des prochains mois, dans le cadre d'une politique économique toujours expansionniste. L'industrie qui restait en retrait par rapport aux services, devrait profiter de la reconstitution des stocks tombés à un très bas niveau et de la moindre pression des importations.
Conclusion
Dans cet environnement plus porteur, la situation des entreprises devrait continuer de s'améliorer. L'évolution des défaillances confirme cette tendance, puisque qu'après avoir reculé de 4% en 2002, leur nombre a encore baissé de 7% au 1er semestre 2003. Cependant, la situation reste difficile dans des secteurs comme l'aéronautique civile, les télécommunications, la métallurgie, la sidérurgie, la production et distribution d'électricité ou l'automobile, dont les profits sont comprimés par la concurrence étrangère. A l'inverse, la situation s'est améliorée dans la chimie ou le papier en raison d'une plus grande maîtrise des prix découlant de la fermeture de capacités.
REPUBLIQUE TCHEQUE : reclassement de A3 en A2.
La reprise, tirée jusqu'à présent par la consommation des ménages, devrait désormais bénéficier de la dépréciation du taux de change, de la baisse du loyer de l'argent et du renforcement progressif de la demande externe. En outre, relativement bien armé face la concurrence européenne, le pays tirera profit de son intégration prochaine dans l'Union européenne. Par ailleurs, les investissements directs étrangers permettent de financer le déficit de la balance courante et de limiter le recours à l'endettement extérieur.
Principal point noir de l'économie, la détérioration des comptes publics se poursuit, alors même que la mise en oeuvre d'une réforme budgétaire reste incertaine.
Dans cet environnement, les entreprises tchèques affichent des indices de paiement se situant depuis de nombreux mois à un niveau de risque inférieur à la moyenne mondiale.
UKRAINE : reclassement de D (sous surveillance positive) en C
Malgré un ralentissement, l'activité reste bien orientée, grâce à une demande intérieure dynamique et des exportations soutenues. Le redressement du solde courant a été notable et le pays a pu améliorer sa situation financière externe, comme en témoigne la hausse continue des réserves de change. Quant aux finances publiques, malgré des réformes fiscales incomplètes, la politique budgétaire est restée relativement rigoureuse. Ainsi, l'Ukraine est sortie de sa situation de surendettement. Compte tenu d'une spécialisation très marquée dans le secteur des métaux et de la faiblesse de l'investissement, les performances ukrainiennes sont fragiles. Tout dépendra de la poursuite et du renforcement des réformes de la fiscalité, des privatisations et de l'amélioration du cadre légal en général. Or, la capacité des autorités à engager une politique soutenue de réforme est limitée par les problèmes politiques récurrents. La situation politique interne s'est tout de même quelque peu apaisée et les relations avec la Russie se sont nettement améliorées. En outre, la contribution ukrainienne aux opérations militaires en Irak a permis de réchauffer les relations avec Washington, après une période de tension. Les milieux d'affaire influents ont toujours tendance à freiner les réformes qui remettent en cause leurs intérêts.
PAYS-BAS : déclassement de A1 (sous surveillance négative) en A2, en raison du recul de l'activité économique et de l'augmentation concomitante du nombre de faillites.
Le recul de l'activité, apparu à la fin de 2002, s'est accentué tout au long du 1er semestre. Ce déclin est dû à l'atonie persistante de la demande européenne, notamment allemande, et la stagnation de la demande intérieure.
Les entreprises, confrontées à une perte de compétitivité résultant d'une rapide augmentation du coût du travail, réduisent leurs investissements qui ne devraient pas se stabiliser avant 2004.
Les consommateurs restreignent leurs dépenses sous l'effet d'un accroissement conséquent du chômage et d'un resserrement de la politique budgétaire.
En effet, la récession économique conduit le gouvernement, qui doit faire face à la réapparition d'un faible déficit public, à procéder à une réduction des dépenses publiques et une hausse des impôts. Ainsi, la contribution aux emplois subventionnés, les mesures d'incitation fiscale en faveur des retraites par capitalisation, les aides destinées aux demandeurs d'asile devraient être réduites. D'autant plus que les plans d'épargne d'entreprise défiscalisés supprimés. Une reprise n'est pas attendue avant 2004 où, selon les estimations, le PIB néerlandais pourrait croître de 1,3%.
Ces difficultés se traduisent par une nette progression du nombre de faillites (+18% au 1er semestre).
BAHRAIN : déclassement de A2 en A3.
Le Royaume est engagé dans une politique d'accroissement des dépenses publiques qui vise à améliorer les infrastructures, pour créer des emplois et contenir les tensions au sein de la population chiite. Cette politique vise également à favoriser les grands projets industriels, et notamment l'extension de la capacité de production d'aluminium. Ces orientations dopent la croissance mais elles creusent le déficit public et s'accompagnent d'un accroissement de l'endettement extérieur.
Dans une économie, qui malgré sa diversification, demeure très vulnérable à un retournement des prix pétroliers, l'évolution de l'endettement extérieur est un nouveau facteur de fragilité. Enfin, l'instabilité régionale reste un facteur d'incertitudes et de tensions domestiques politiques et sociales.
ESPAGNE : note A1 maintenue avec levée de la surveillance négative en raison de l'amélioration des perspectives de croissance.
Le ralentissement de l'activité constaté fin 2002 et début 2003 n'est plus d'actualité. L'Espagne affiche même depuis quelques mois une légère reprise de la croissance. Le PIB devrait continuer de s'améliorer et terminer l'année en hausse par rapport à 2002.
Les raisons de cette reprise sont principalement dues à un redressement simultané de la consommation intérieure et de l'investissement. Les exportations ont également enregistré un rebond malgré la faiblesse de la conjoncture européenne.
L'environnement économique est plus favorable du fait de la baisse des taux longs pratiquée par la Banque Centrale (fin 2002 / début 2003), qui commence aujourd'hui à produire ses effets positifs, à la fois sur la consommation des ménages et les finances des entreprises. Les allégements fiscaux accordés en début d'année encouragent également la consommation, sans pour autant remettre en question l'équilibre des finances publiques.
L'investissement est reparti à la hausse, notamment grâce au regain de projets d'équipement, l'investissement en construction se maintenant pour sa part à un niveau élevé.
Les pressions inflationnistes constatées fin 2002 / début 2003 ont régressé au cours des derniers mois. Le taux d'inflation tend en effet à se stabiliser autour de 3% mais reste néanmoins supérieur au taux d'inflation moyen de la zone euro.
L'amélioration de l'environnement économique semble avoir un impact favorable sur la situation de trésorerie des entreprises et donc sur leurs comportements de paiement. Le secteur ‘textile et confection' demeure toutefois très fragile.
ALLEMAGNE : note A2 maintenue avec levée de la surveillance négative en raison des perspectives d'amélioration de l'activité économique.
Après être entrée officiellement en récession au second trimestre, l'Allemagne a affiché une production industrielle en hausse au troisième trimestre, en raison notamment du tassement passager de l'euro face au dollar.
Il serait prématuré de parler de reprise économique d'ici la fin d'année 2003, mais les perspectives sont néanmoins meilleures pour 2004. Le retard de consommation accumulé par les ménages au cours des dernières années pourrait conduire à un rebond de la demande intérieure. Les exportations pourraient bénéficier du redressement de la demande mondiale. Dès lors le PIB pourrait croître plus significativement.
Ces perspectives iraient de pair avec le regain de confiance déjà constaté des entreprises allemandes, notamment grâce à des réformes engagées par le gouvernement qui visent à assouplir un marché du travail particulièrement déprimé et à inciter les chômeurs à revenir à l'emploi.
En revanche, il est fort à craindre que le déficit public ne puisse se résorber rapidement ni même passer sous la barre des 3%, compte tenu des baisses d'impôt programmées par le gouvernement pour soutenir la consommation.
Dans ce contexte, la situation des entreprises reste fragile. Le taux de croissance des faillites est en régression (+8,5% au premier semestre 2003 contre +16% en 2002). La dégradation des paiements semble ralentir. Même si les impayés restent nombreux, le ' creux de la vague ' est probablement passé.
POLOGNE : note A4 maintenue avec levée de la surveillance négative en raison de la confirmation de la reprise de la croissance.
Celle-ci reste principalement tirée par les exportations, qui bénéficient de la faiblesse du zloty. La demande intérieure connaît pour sa part quelques frémissements, favorisée par la baisse des taux d'intérêt réels. En revanche, les finances publiques continuent à se dégrader et le flux d'investissement direct étranger s'est contracté. Le déficit courant demeure toutefois à un niveau modéré grâce à la bonne tenue des ventes à l'étranger et à la faiblesse des dépenses d'équipement. Les réserves de change se maintiennent à un niveau confortable. Par ailleurs, sur le plan politique, la victoire au référendum de juin sur l'adhésion à l'Union européenne et un vote de confiance positif au Parlement ont renforcé la position du Premier ministre mais le gouvernement demeure impopulaire et l'appétit de réformes faible.
JORDANIE : note B maintenue avec levée de la surveillance négative.
Le Royaume Hachémite a finalement moins souffert que prévu de la guerre en Irak. L'afflux de réfugiés, tant redouté, n'a pas eu lieu. Le pays a bénéficié d'une aide additionnelle de la communauté internationale ce qui a permis d'atténuer certaines difficultés financières et notamment l'interruption de l'approvisionnement en pétrole irakien. A présent la reconstruction de l'Irak ouvre des perspectives de développement pour la Jordanie, qui restent toutefois subordonnées à un retour aux conditions sécuritaires en Irak
CHILI : note A3 placée sous surveillance avec implication positive.
L'amélioration de la conjoncture aux Etats-Unis, la croissance élevée en Asie et une amorce de redressement des cours du cuivre ont permis une reprise de l'activité depuis le début de l'année 2003. La croissance au 1er semestre a ainsi atteint 3,1%. Le pays est resté isolé des difficultés financières des pays voisins. En effet, contrairement aux autres pays d'Amérique du Sud, il ne souffre pas de déséquilibres macroéconomiques. L'inflation est modérée, le déficit des comptes extérieurs est contenu, les réserves de changes sont confortables et les finances publiques saines, la dette publique étant très limitée. Le secteur financier est par ailleurs le plus solide de la région et le maintien des grands équilibres fait l'objet d'un consensus au sein de la classe politique.
Grâce à ces bons fondamentaux, le Chili devrait bénéficier pleinement de l'accélération de la croissance mondiale. Cette situation est propice à l'amélioration de la solvabilité et du comportement de paiement des entreprises. Il éloigne à court terme les risques sur certains groupes endettés en devises.
SLOVAQUIE : note A4 placée sous surveillance avec implication positive.
Les indices de paiement des entreprises se situent à un niveau de risque inférieur à la moyenne mondiale et la croissance se poursuit à un rythme relativement soutenu grâce, notamment, à un flux nourri d'investissements directs étrangers. Le maintien de l'activité à un niveau satisfaisant et la réduction des dépenses sociales planifiée par le gouvernement devraient permettre au pays de se conformer plus rapidement que ses voisins aux critères budgétaires de Maastricht. Par ailleurs, le dynamisme des exportations, lié notamment à la hausse des ventes d'automobiles, est à l'origine d'une contraction du déficit courant et d'une amélioration des ratios d'endettement extérieur.
Enfin, au plan politique, en dépit de vives tensions au sein de la coalition gouvernementale, l'avancement des réformes ne paraît pas menacé.
TURQUIE : note C placée sous surveillance avec implication positive.
La croissance est élevée, grâce à un rebond de la demande intérieure et à de bonnes performances à l'exportation. Le retour de la confiance est lié à la fin rapide des opérations militaires en Irak, aux perspectives de financement bilatéral américain et au soutien renouvelé du FMI. Dans cet environnement où les perspectives s'améliorent, les entreprises turques maintiennent un bon comportement de paiement. Le regain de confiance a permis une réduction notable des intérêts sur la dette, mais la livre turque apparaît surévaluée de 15 %, le déficit courant se creusant parallèlement à l'appréciation nominale de la devise turque. En outre, le gouvernement affiche un déficit toujours élevé.
A court terme cependant, le risque d'un défaut sur la dette publique interne est maîtrisé. La situation des finances extérieures est moins tendue que six mois auparavant. L'aide américaine, les émissions sur le marché des euro obligations et le rééchelonnement de la dette due au FMI devraient permettre de couvrir le besoin de financement fin 2003 et probablement également ceux de 2004. Quant aux réformes, la refonte du système bancaire, les projets de privatisation et l'assainissement du secteur public ont fait des progrès irréguliers. Ces réformes constituent les éléments clés susceptibles de soutenir le retour de la confiance.
ARGENTINE : Note D placée sous surveillance avec implication positive
L'économie retrouve une certaine normalité après l'effondrement de l'activité au 1er semestre de l'année 2002. Le faible taux d'utilisation des capacités de production permet aux entreprises de bénéficier de l'effondrement du peso en reconquérant le marché intérieur et dans une moindre mesure en développant les exportations. Cette tendance devrait se poursuivre fin 2003 et en 2004, les entreprises ayant encore des capacités de production importantes non utilisées pour faire face à la reprise de la demande. Le niveau d'activité est en effet encore loin du pic atteint en 1998.
Toutefois, le rétablissement des flux financiers vers les entreprises est indispensable pour que la croissance ne se fige pas lorsque que les entreprises auront retrouvé leur niveau d'activité de 1998. Et ce d'autant plus qu'elles devront accroître leurs capacités de production et moderniser l'appareil industriel. Cela exige un certain nombre de réformes difficiles. La renégociation de la dette extérieure est un préalable pour rétablir les flux financiers externes. L'assainissement du système bancaire et la transformation du droit en faveur des créanciers sont des conditions indispensables pour rétablir les crédits bancaires en forte contraction depuis la crise. Par ailleurs, des ajustements de tarifs (nécessaires dans les services publics privatisés) devront être acceptés, condition essentielle pour permettre les investissements dans ce secteur.
Par ailleurs Coface maintient sous surveillance la note des entreprises des pays suivants :
Grèce | A2 | positive | déc-01 |
Brésil | C | positive | juin-03 |
Kazakhstan | C | positive | juin-03 |
Royaume-Uni | A1 | négative | sept-01 |
Suisse | A1 | négative | juin-03 |
Italie | A2 | négative | juin-03 |
Portugal | A2 | négative | juin-03 |
Tunisie | A4 | négative | juin-02 |
Israël | A4 | négative | mars-03 |
Burkina Faso | B | négative | déc-02 |
Egypte | B | négative | mars-03 |
Contact presse :
Christine Altuzarra
Tel : 01 49 02 16 29 / fax : 01 49 02 27 13
christine_altuzarra-mothes@coface.fr
Tous nos communiqués, publications et informations financières sur Coface sont disponibles sur Internet : http://www.coface.fr
Fort de près de 60 ans d'expérience, Coface facilite les échanges entre les entreprises partout dans le monde. Pour cela, elle offre à toutes les entreprises des solutions pour gérer, financer et protéger leurs transactions, en leur permettant d'externaliser, en tout ou partie, la gestion et les risques liés à leur relations commerciales clients/fournisseurs. Elle met à la disposition de ses 83.000 clients ses deux métiers historiques (assurance-crédit domestique ou export, et les services de credit management comme l'information d'entreprise, la notation @rating -premier système mondial d'information, de notation du risque de crédit-, le recouvrement et la gestion de créances), et trois métiers complémentaires : l'assurance caution, le marketing B2B et le financement du poste clients. Coface est présente directement dans 56 pays, et dans 91 pays grâce aux deux réseaux internationaux qu'elle a créés (CreditAlliance pour l'assurance-crédit et InfoAlliance pour l'information d'entreprise). Ces deux réseaux sont structurés autour d'une gamme de produits et de services (Notation @rating), ainsi que d'une gestion partagée des risques de crédit (Système Risque Commun). Coface est l'un des leaders mondiaux de l'assurance-crédit et des services de credit management. En France, elle gère l'assurance-crédit à l'exportation pour le compte de l'Etat. Elle est notée AA par Fitch Ratings et Aa3 par Moody's. Elle est cotée au premier marché d'Euronext Paris.
Méthodologie de la notation pays @rating
Les notations @rating Coface sur 141 pays sont accessibles et mises à jour régulièrement sur le site cofacerating.fr, rubrique rating pays. Leur consultation est gratuite.
La note pays @rating attribuée par Coface mesure le niveau moyen de risque d'impayé à court terme présenté par les entreprises d'un pays. Elle indique dans quelle mesure un engagement financier d'une entreprise du pays concerné est influencé par les perspectives économiques, financières et politiques du pays. Cependant, les opérateurs du commerce international savent qu'il peut y avoir de bonnes entreprises dans de mauvais pays, et de mauvaises entreprises dans de bons pays ; et que le risque global est fonction tout à la fois des spécificités de l'entreprise, et de celles du pays dans lequel elle opère. La notation pays @rating complète donc tout naturellement la notation entreprise @rating, en permettant de mieux apprécier globalement le risque d'une opération.
Coface suit en permanence 141 pays au travers d'une série d'indicateurs permettant d'apprécier les facteurs politiques, le risque de pénurie de devises, la capacité de l'Etat à faire face à ses engagements vis-à-vis de l'étranger, le risque de dévaluation suite à des retraits brutaux de capitaux, le risque de crise systémique du secteur bancaire, le risque de conjoncture et le comportement de paiement des opérations payables à court terme.
Une note synthétique est attribuée à chacun des 141 pays suivis sur la base de 7 familles de risques. De façon similaire aux agences de notation, les notes sont classées en 7 niveaux s'échelonnant de A1 à A4 pour les risques ' investissement ' et B,C,D pour les risques ' spéculatif ' .
Comment sont attribuées les notes pays ?
Ces notes s'appuient sur la double expertise développée par Coface :
- expertise macroéconomique en matière d'appréciation des risques pays au travers d'une batterie d'indicateurs macroéconomiques,
- expertise microéconomique à travers le suivi sur ses bases de données de 44 millions d'entreprises dans le monde entier, et 50 ans d'expérience sur les défauts de paiement sur les flux qu'elle garantit
Des indicateurs regroupés en sept familles
Coface suit en permanence sur ces 141 pays une batterie d'indicateurs, dont chacun fait l'objet d'une note individuelle. Les indicateurs sont regroupés en 7 familles. Les trois premières familles permettent d'apprécier :
1- les facteurs politiques susceptibles d'interrompre les paiements ou l'exécution des contrats en cours,
2- le risque de pénurie de devises résultant d'une crise de balance des paiements pouvant déboucher sur une situation de non-transfert et/ou de rééchelonnement de la dette extérieure contractée par des débiteurs publics ou privés,
3- la capacité de l'Etat à faire face à ses engagements vis-à-vis de l'étranger.
Trois autres sous-ensembles d'indicateurs macro-économiques ont pour but d'estimer la probabilité de nouvelles manifestations du risque-pays à la lumière de l'expérience acquise à la suite des récentes crises de marché. Il s'agit :
4- du risque de dévaluation brutale suite à des retraits brutaux de capitaux,
5- du risque de crise systémique du secteur bancaire apprécié en combinant une analyse du risque d'éclatement des bulles financières et l'évaluation de la solidité du secteur bancaire.
6- du risque de conjoncture reflétant le risque de ralentissement de la croissance à court terme en dehors de toute crise financière extérieure qui résulterait de l'un des risques analysés précédemment.
Enfin, le dernier sous-ensemble mesure l'expérience enregistrée sur les garanties délivrées par Coface et ses partenaires assureurs crédit et permet d'apprécier :
7- le comportement de paiement sur les opérations payables à court terme.
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